A l'initiative du ministère camerounais de l'Elevage et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), cette campagne de vaccination contre la peste est la première depuis deux ans.Les premières doses de vaccin ont été administrées à plusieurs moutons et chèvres devant les caméras, plusieurs bergers ayant accouru avec leurs bêtes sur la place des cérémonies de Mémé.Cette opération, qui durera un mois, se traduira par la "vaccination et (le) déparasitage d'un million de têtes" de chèvres et moutons dans deux départements de la région, a affirmé, lors de la cérémonie, Markus Brudermann, chef du CICR pour l'Afrique centrale.Grâce à cette campagne, "12.000 ménages vivant de l'élevage dans l'Extrême-Nord du Cameroun pourront ainsi préserver leurs moyens de subsistance, améliorer la couverture sanitaire de leur cheptel, et accroître leur production animale et leur revenu", a assuré le CICR, dans un dossier de presse remis aux journalistes.Les éleveurs de la région "ont beaucoup souffert de l'insécurité et des exactions perpétrées par les bandits de Boko Haram", a souligné M. Taïga, ministre de l'Elevage.En raison des assauts de Boko Haram, les opérations de vaccination du bétail dans l'Extrême-Nord du Cameroun avaient été suspendues durant plus de deux ans, avant de reprendre timidement en 2017.D'après une enquête du ministère de l'Elevage, les pertes directes du secteur de l'élevage liées aux attaques imputées à Boko Haram étaient estimées en mai 2016 à près de 55 milliards de francs CFA (83,8 millions d'euros), auxquelles s'ajoutent 8,5 milliards de francs (près de 13 millions d'euros) de pertes pour la pêche.L'étude précise également que depuis 2012, Boko Haram a volé ou tué dans la région camerounaise plus de 29.000 bovins, plus de 19.000 petits ruminants et plus de 4.000 volailles, alors que ses attaques ont provoqué la fermeture de 21 marchés à bétail, soit l'essentiel des points de vente existant dans la région.
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