Au moins quatre civils tués dans le centre du Mali (témoins et source militaire)

Infos. Au moins quatre civils ont été tués et deux blessés vendredi près de Bandiagara, dans le centre du Mali, par des assaillants armés qui ont emporté des vivres et du bétail, a-t-on appris auprès d'habitants et d'une source militaire.

Au moins quatre civils tués dans le centre du Mali (témoins et source militaire)
Depuis l'apparition il y a quatre ans dans la région du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, les affrontements se multiplient entre cette communauté, pratiquant traditionnellement l'élevage, et les ethnies bambara et dogon, essentiellement composées d'agriculteurs, qui ont créé leurs propres "groupes d'autodéfense".Ces violences ont tué plus de 500 civils en 2018, selon l'ONU."L'attaque dans le village de Diombolo a fait quatre morts, des civils", a affirmé à l'AFP Adama Dionko, un habitant de cette localité située en pays dogon, à cinq km de Bandiagara."C'est quand les tirs ont cessé que nous avons constaté qu'il y avait quatre morts et deux blessés", a indiqué Hama Dengué, un autre habitant de Diombolo, accusant "un groupe armé peul qui rôdait autour du village", sans autre précision.Alertée, l'armée malienne s'est lancée à la poursuite des assaillants, selon cet habitant et une source militaire à Bandiagara.En suivant leurs traces avec des villageois, "les militaires sont tombés sur un tricycle miné qui a explosé en causant la mort d'un jeune homme. C'est ce qui fait que le bilan est de cinq morts et deux blessés", a précisé à l'AFP cette source militaire."Nous avons repris nos activités mais avec la peur au ventre. On ne sait pas s'ils (les assaillants, NDLR) sont partis loin au pas. Mais ils nous ont volé tout le bétail du village et brûlé nos greniers", a témoigné Abdoulaye Poudiougou, un jeune de Diombolo.Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit.Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger, se mêlant très souvent à des conflits intercommunautaires.

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