La vie et les moyens de subsistance des agriculteurs et pêcheurs du Mozambique, mais aussi du Malawi et du Zimbabwe, touchés par le cyclone Idai mi-mars, sont "gravement menacés", indique la FAO dans un communiqué diffusé vendredi.A mesure que les eaux se retirent, "garder les animaux en vie, réhabiliter les terres ravagées et redémarrer la production agricole" constituent des "objectifs primordiaux" dans un pays où 80% de la population dépend de l'agriculture, ajoute la FAO.La majeure partie des pertes de terres et récoltes agricoles sont intervenues dans les provinces de Manica et Sofala au Mozambique, qui représentent habituellement près de 25% de la production céréalière nationale.La FAO a lancé un appel de fonds préliminaire de 19 millions de dollars (près de 17 millions d'euros) pour soutenir les populations au cours des trois prochains mois, indique le communiqué.Les inondations ont dévasté une grande partie des réserves de maïs, alors que 1,8 million de personnes souffraient déjà d'une grave insécurité alimentaire dans ce pays. "Ce chiffre pourrait désormais augmenter devant l'ampleur des dégâts", prévient la FAO qui se prépare à distribuer d'urgence des semences pour que les agriculteurs puissent semer une récolte secondaire à partir du mois d'avril.Les pêcheurs et les infrastructures portuaires ont également besoin d'assistance, surtout dans la ville de Beira, premier port de pêche du pays, qui est aussi le principal port d'importation du Mozambique. La FAO estime que les importations de maïs, de blé et de riz du pays pourraient être retardées, et avertit aussi d'un risque de hausse des prix des céréales.Le cyclone a touché plus de 600.000 personnes selon la FAO. Le dernier bilan faisait état de 450 morts, alors que des cas de choléras et de diarrhées aigües ont été annoncés par le directeur national de la santé et le bureau des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha).Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), le cyclone Idai ne pouvait pas plus mal tomber. Environ 400.000 hectares de récoltes ont été détruits par les inondations dans le seul Mozambique.Selon des images satellite, les inondations ont formé un "océan intérieur" de 125 km de long sur 25 km de large, encore plus grand que la superficie du Luxembourg, selon le PAM.
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