Estimant avoir hérité d'un pays "au bord du gouffre" lorsqu'il a remporté la présidentielle fin 2018 face au sortant Joseph Kabila, lors de la première transmission pacifique du pouvoir à Kinshasa, l'ancien opposant a assuré que son élection avait permis l'avènement d'un "équilibre" qui "est à encourager"."C'est pour ça que je suis ici. Pour demander au partenaire traditionnel de la République démocratique du Congo que sont les Etats-Unis de nous accompagner afin que cet équilibre qui aujourd'hui est fragile se solidifie", a-t-il dit lors d'une conférence organisée par le cercle de réflexion Council on Foreign Relations."Sans un appui sérieux et puissant", "nous aurons plus de difficultés à nous en sortir", a ajouté celui qui affirme vouloir "déboulonner le système dictatorial qui était en place" en combattant "la corruption, la gabegie, la mauvaise gouvernance" et "les arrestations arbitraires".Pour lui, les Etats-Unis sont "le partenaire idéal" pour contribuer aux réformes de l'armée et de l'administration, afin de pouvoir ensuite attirer les investisseurs. Evoquant les "potentialités" de la RDC, il a aussi invité les acteurs économiques américains à s'intéresser à ses "minerais stratégiques".Pour convaincre l'administration américaine de l'urgence de venir en aide à ce pays d'Afrique centrale à l'histoire politique tumultueuse, secouée par de nombreux conflits, le président congolais a enfin mis en garde contre une "menace islamiste" naissante. "C'est un problème qui devient international", a-t-il prévenu, redoutant que les jihadistes vaincus en Irak et en Syrie ne viennent "se redéployer" dans ce pays dont la jeunesse est aujourd'hui "totalement désespérée".Il a néanmoins critiqué les sanctions américaines contre le président de la commission électorale congolaise et deux de ses proches, accusés de "détournements de fonds" et d'avoir "sapé le processus démocratique". "Cela risque de fragiliser notre équilibre actuel et nous n'en avons pas besoin", a-t-il prévenu.Félix Tshisekedi a été reçu mercredi par le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, qui a apporté son "soutien" à son "programme de changement", et doit rencontrer vendredi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton. Mais aucun entretien n'est prévu avec le président Donald Trump.
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