"Un groupe de jeunes marchaient pour rallier le centre-ville quand ils ont été dispersés" par les forces de sécurité, a expliqué le général Yark Damehame. "Malheureusement, on a enregistré un mort. Pour l'instant, les circonstances de son décès ne sont pas encore élucidées", a ajouté le ministre, soulignant toutefois qu'il n'était "pas mort par balle"."Seuls les résultats du médecin légiste pourront nous situer", a-t-il relevé.Selon des habitants de la localité joints au téléphone par l'AFP, la victime a été frappée à mort par des gendarmes."Il a été arrêté par des forces de l'ordre quand on marchait, et battu à mort", a affirmé un témoin sous couvert d'anonymat.Le Parti national panafricain (PNP) de l'opposant Tipki Atchadam, qui vit actuellement en exil, avait appelé à manifester à Lomé et dans dix villes à travers le pays, mais les lieux des rassemblements prévus ont tous été bouclés très tôt par les forces de l'ordre, qui ont procédé à plusieurs arrestations, selon des témoins.Le ministre de l'administration territoriale Payadowa Boukpessi avait autorisé les manifestations dans la capitale et dans deux autres villes, Afagnan et Sokodé (environ 330 km au nord de Lomé), fief du PNP, mais en imposant un itinéraire qui ne convenait pas aux responsables du parti."Nous appelons les uns et les autres à la pondération et à la retenue. Que ceux qui veulent marcher aillent aux endroits indiqués et ils seront encadrés. On ne fait pas la démocratie dans la pagaille", avait averti le ministre sur une radio locale.Tôt samedi, certains manifestants ont dressé des barricades à Agoè, quartier favorable au PNP au nord de Lomé, mais ils ont été dispersés par des tirs de gaz lacrymogène. La manifestation n'a finalement pas eu lieu à Lomé.Le PNP réclame notamment des réformes constitutionnelles pour limiter le nombre de mandats présidentiels et la libération des personnes arrêtées lors des manifestations de la coalition de 14 partis d'opposition entre 2017 et 2018 et encore en détention.Une soixantaine de manifestants seraient toujours détenus, selon l'opposition.Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, a succédé à son père, le général Eyadema Gnassingbé, qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant 38 ans.
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