Le vote des députés, à l'issue indécise, est prévu vendredi.Le dépôt de cette motion fait suite à une manifestation de plusieurs dizaines de milliers de personnes à Bamako le 5 avril contre "la mauvaise gestion du pays", notamment les violences intercommunautaires dans le centre, selon les organisateurs, parmi lesquels d'influents chefs religieux musulmans, des partis d'opposition et des membres de la société civile.M. Maiga, 64 ans, avait été nommé à la tête du gouvernement le 30 décembre 2017 par le président Ibrahim Boubacar Keïta, dit "IBK", et reconduit dans ses fonctions après la réélection en août 2018 de M. Keïta, à laquelle il a largement contribué."Nous sommes un certain nombre de députés de l'opposition et de la majorité. Nous venons par la présente déposer une motion de censure contre le gouvernement", a déclaré à la tribune de l'Assemblée Sory Kouriba, le président du groupe parlementaire du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti du président Keïta.Il était accompagné par Amadou Maïga, député de l'Union pour la République et la Démocratie (URD) de l'opposant candidat malheureux à la dernière présidentielle, Soumaïla Cissé."La situation critique que traverse le pays, la gouvernance actuelle, ont obligé des députés de l'opposition et de la majorité à déposer une motion de censure contre le gouvernement", a expliqué à l'AFP l'un des deux promoteurs du texte, qui n'a pas souhaité être nommément cité avant le débat à l'Assemblée prévu vendredi. "Ce gouvernement ne peut pas continuer. Nous devons contribuer à sa chute", a-t-il ajouté.Dans une allocution radiotélévisée mardi soir, le chef de l'Etat n'a pas prononcé une seule fois le nom de son Premier ministre. Il a en revanche annoncé la tenue la semaine prochaine d'une concertation ouverte à "toutes les forces politiques et sociales" sur un projet de révision de la Constitution, après avoir reçu tout au long de la semaine dernière dignitaires religieux, dirigeants politiques et représentants de la société civile pour discuter de la situation du pays.Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, malgré l'accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards. Mardi, lors d'une mission "de sécurisation" dans le centre du pays, deux militaires maliens ont été tués par une mine artisanale, selon le ministère de la Défense.
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