La route a une nouvelle fois endeuillé la Côte d’Ivoire. Samedi 14 juin, un grave accident s’est produit près d’Agboville, à une centaine de kilomètres au nord d’Abidjan, causant la mort de 14 personnes, dont un nourrisson, selon un bilan établi par les sapeurs-pompiers et relayé dimanche par l’Agence ivoirienne de presse.
Le choc violent a impliqué un minibus de transport en commun – un « minicar » – et un poids lourd transportant du bois, un grumier. Dix-huit personnes ont également été blessées, dont six dans un état jugé critique, souffrant notamment de fractures ouvertes et de plaies graves. Plusieurs d’entre elles ont été évacuées en urgence absolue.
Une route meurtrière, symptôme d’un mal plus profond
« La commune d’Agboville est en deuil », a réagi Edi N’Cho, président des jeunes de la localité. Ce drame, bien que particulièrement lourd, n’est pas isolé. Les accidents de la route sont fréquents en Côte d’Ivoire, souvent causés par une combinaison de facteurs : l’état vétuste des routes, le mauvais entretien des véhicules et le non-respect du code de la route.
Les transports en commun sont particulièrement exposés, notamment les minicars, souvent en surcharge et mal encadrés. De nombreux usagers dénoncent aussi l’incivisme de certains chauffeurs de poids lourds, responsables de plusieurs drames ces dernières années.
Des inondations aggravent le chaos routier
Le même jour, à Abidjan, les fortes pluies ont provoqué des inondations, emportant plusieurs véhicules. Aucun décès n’a été signalé, mais les images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des scènes de chaos urbain, entre routes impraticables et véhicules engloutis.
Ce double constat – accidents meurtriers et inondations urbaines – illustre les défis croissants que doivent relever les autorités en matière d’aménagement du territoire, de sécurité routière et d’infrastructures en période de pluies abondantes.
Alors que le pays pleure ses morts, les appels à un renforcement des contrôles routiers et à une amélioration des infrastructures se multiplient.
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