Le lendemain de la réélection d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, plusieurs cadres des principaux partis d’opposition ivoiriens ont été convoqués à Abidjan par la police, selon leurs formations politiques.
Les autorités n’ont pas précisé les motifs, mais ces convocations surviennent dans un climat politique tendu après un scrutin marqué par l’exclusion de Laurent Gbagbo (PPA-CI) et Tidjane Thiam (PDCI), deux figures majeures de l’opposition.
Des armes découvertes après une marche interdite
Le procureur d’Abidjan a annoncé mardi 28 octobre la découverte d’armes de guerre chez des individus liés à une marche interdite le 11 octobre. Parmi eux figureraient des membres présumés du service d’ordre du PPA-CI.
Dans la foulée, une dizaine de cadres du parti de Laurent Gbagbo ont été convoqués à la préfecture de police. Le PDCI a également indiqué que plusieurs de ses responsables avaient été appelés par la police criminelle.
Heurts meurtriers et tensions persistantes
Le scrutin du week-end a été émaillé d’incidents dans plusieurs localités du sud et de l’ouest du pays.
À Nahio, dans le département d’Issia (centre-ouest), trois personnes ont été tuées et dix-neuf blessées lors d’affrontements, selon un nouveau bilan officiel.
Au total, onze personnes ont perdu la vie depuis la mi-octobre en marge du processus électoral, selon la justice — sept selon l’opposition.
À Abidjan, la vie reprend son cours
Malgré la tension, la capitale économique retrouve un semblant de normalité.
Les grandes artères, quasi désertes samedi, se sont de nouveau animées lundi. Les commerces ont rouvert et la circulation est revenue à la normale.
Ouattara réélu avec 89,77 % des voix
Selon la Commission électorale indépendante (CEI), Alassane Ouattara a remporté 89,77 % des suffrages, avec un taux de participation légèrement supérieur à 50 %.
Le nord du pays, bastion du parti au pouvoir, a largement voté, tandis que le sud et l’ouest, favorables à l’opposition, ont massivement boudé les urnes.
La Côte d’Ivoire, marquée par les crises électorales meurtrières de 2010 et 2020, espère éviter un nouvel épisode de violence politique.
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