Dans ce courrier, daté de mercredi et signé du représentant du bloc régional pour le Soudan du Sud Ismail Wais, l'Igad invite les dirigeants et l'opposition à discuter "du statut de la mise en oeuvre de l'accord de paix et de la voie à suivre", les 2 et 3 mai à Addis Abeba.Mi-avril, la Commission de surveillance et d'évaluation de l'accord de paix (RJMEC - émanation de l'Igad), s'était inquiétée des retards pris dans la mise en oeuvre de l'accord de paix signé en septembre à Addis Abeba par le président Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar.Aux termes de cet accord, un gouvernement transitoire d'union nationale doit être formé au 12 mai, dans lequel Riek Machar occuperait de nouveau un poste de vice-président.Mais des "tâches cruciales" comme le cantonnement des groupes armés ou la très sensible question du nombre d'Etats régionaux n'ont pas encore été réglées.Et Riek Machar a récemment demandé un report de six mois pour la formation du gouvernement d'union nationale, estimant que sa sécurité n'était pas garantie à Juba. M. Machar avait fui Juba en 2016 sous les tirs de l'armée de Salva Kir après l'échec d'un précédent accord de paix qui avait entraîné de violents affrontements entre leurs forces. Le chef rebelle réside actuellement à Khartoum.Interrogés par l'AFP jeudi, des représentants du gouvernement et de l'opposition ont confirmé avoir reçu l'invitation de l'Igad, indiqué vouloir se rendre à Addis Abeba et donné une première indication de leurs divergences de vues.Pour le porte-parole du ministère sud-soudanais des Affaires étrangères, Mawien Makol, il s'agit de discuter des "arrangements pour la préparation à la formation d'un gouvernement de transition en mai".De son côté, Peter Mayen Majongdit, leader d'un groupe d'opposition (Other Opposition Parties - OPP) signataire de l'accord mais distinct de celui de M. Machar, il s'agit à Addis Abeba de trancher la question de savoir "si le gouvernement sera ou non formé en mai".Il s'agit de la troisième tentative de faire travailler ensemble les deux hommes, dont la rivalité a déclenché en 2013 une guerre civile qui a fait 400.000 morts et près de 4 millions de déplacés. Depuis la signature de l'accord de paix, les combats ont largement baissé en intensité mais n'ont pas complètement cessé.La récente destitution du président soudanais Omar el-Béchir, l'un des principaux artisans du dernier accord de paix sud-soudanais, fait craindre à de nombreux observateurs un affaiblissement de l'accord et le risque qu'il ne soit pas appliqué.
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