Le sort de la KCM fait l'objet depuis quelques semaines d'une féroce bataille entre ses deux actionnaires, le groupe Vendeta Resources côté à Londres, qui détient 79,4% de son capital, et l'Etat zambien qui en possède le reste.Signe de ces tensions, la holding publique ZCCM-IH qui détient la participation de l'Etat dans l'entreprise vient de requérir auprès de la justice la saisie de ses actifs.L'initiative de la holding vise à "protéger ses intérêts et ceux du gouvernement", a expliqué à l'AFP le porte-parole du président Edgar Lungu, Amos Chanda."Il est aujourd'hui évident que Vedanta doit beaucoup d'argent à ses débiteurs, il est donc important qu'un liquidateur soit nommé pour permettre un départ en bon ordre de Vedanta", a ajouté M. Chanda, qui redoute "le pillage" de l'entreprise.En attendant de se prononcer sur le fond, la Haute cour de Lusaka a ordonné mardi la nomination d'un administrateur.L'entreprise KCM a balayé les craintes des autorités en affirmant vouloir traiter avec le gouvernement de façon "constructive et transparente". Elle a aussi rappelé avoir investi depuis 2004 plus de 3 milliards de dollars sur lesquels "elle attend toujours un retour sur investissement".Les juges doivent examiner le fond du dossier vendredi.Etranglée par une forte dette, la Zambie a décidé de frapper son secteur minier au portefeuille en établissant une nouvelle taxe destinée à remplacer la TVA.Les investisseurs ont averti que cet impôt, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet, pourrait les convaincre de quitter le pays.Sur ton ferme, le président Lungu a écarté la semaine dernière leurs mises en garde. "Ceux qui ne sont pas d'accord partiront. Je dis cela sans inquiétude", a-t-il lancé.Son porte-parole a indiqué mardi que l'Etat discutait "avec trois investisseurs en vue d'une éventuelle reprise de la mine".La Zambie est le deuxième producteur mondial de cuivre après la République démocratique du Congo.os-pa/jh
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