Les deux hommes se sont rencontrés à Jeddah dans l'Ouest de l'Arabie saoudite, avait rapporté plus tôt dans la journée l'agence officielle saoudienne SPA. Le Conseil militaire a pris le pouvoir au Soudan après le renversement par l'armée du président Omar el-Béchir, après plusieurs mois d'un mouvement de contestation inédit. Les manifestants réclament désormais le transfert du pouvoir aux civils mais les négociations entre les deux parties piétinent."Le chef adjoint du Conseil militaire (Mohamad Hamdan Daglo, surnommé "Himeidti") a affirmé le soutien du Soudan à l'Arabie saoudite contre toutes les menaces et attaques de l'Iran et des milices Houthis" yéménites, est-il précisé dans un communiqué du Conseil militaire.Il s'agit de la première prise de position importante du Conseil sur la scène internationale.Khartoum participera le 30 mai à un sommet extraordinaire de la Ligue arabe, convoqué par Ryad à la suite d'actes de sabotage contre des navires dans le Golfe et d'attaques revendiquées par les Houthis contre des stations de pompage dans le royaume."Cette visite est destinée à assurer que les forces soudanaises resteront au Yémen pour défendre la sécurité de l'Arabie saoudite", a ajouté l'instance militaire.Des centaines de soldats soudanais participent à la coalition arabe, dirigée par l'Arabie saoudite, qui intervient depuis 2015 au Yémen contre les Houthis, soutenus par l'Iran et qui contrôlent de vastes régions de l'Ouest et du Nord, dont la capitale Sanaa. Le conflit a tué des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux civils, selon diverses organisations humanitaires qui parlent de l'une des pires catastrophes humanitaires au monde.Selon des médias soudanais, de nombreuses troupes soudanaises déployées au Yémen appartiendraient au groupe paramilitaire de la Force de soutien rapide (RSF), dirigé par "Himeidti" et faisant maintenant partie de l'armée régulière."Himeidti" a également remercié Ryad pour son soutien "politique" et "économique". L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont annoncé en avril un soutien financier commun de 3 milliards de dollars.Les manifestants soudanais reprochent souvent à ces deux pays du Golfe, ainsi qu'à l'Egypte, de soutenir les militaires au pouvoir, issus de l'ancien régime de M. Béchir.
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