Dans cette région vallonnée située au pied du Mont Elgon, le glissement de terrain le plus important "a tué six personnes", a déclaré le ministre en charge de la Gestion des catastrophes, Hillary Onek, lors d'une conférence de presse à Kampala. "Il y a eu plusieurs autres petits glissements de terrain"."Dix-sept personnes ont été blessées, dont cinq femmes, quatre hommes et huit enfants", a-t-il ajouté, précisant que les autorités ont dénombrés 50 familles "déplacées", un chiffre qui devrait selon lui augmenter.Plus tôt dans la journée, la Croix-Rouge ougandaise avait indiqué dans un communiqué que des "premières informations" faisaient état d'environ 150 maisons qui pourraient avoir été détruites et d'environ 50 disparus. La porte-parole de la Croix-Rouge ougandaise Irene Nakasiita a elle indiqué qu'une femme de 73 ans et plusieurs enfants figurent parmi les personnes tuées."La région (de Bududa) a connu de fortes pluies qui ont provoqué les glissements de terrain" et de nombreuses destructions, a détaillé la porte-parole."Pour l'heure, la Croix-Rouge se concentre sur les zones les plus affectées. Des volontaires de la branche locale de la Croix-Rouge et la police locale ont combiné leurs efforts et ont retrouvé les corps", a-t-elle souligné. "Les zones affectées présentent de fortes pentes. La menace de nouvelles pluies est bien présente et l'accessibilité reste un défi".Le député local Godfrey Watenga a lui déclaré à l'AFP que les glissements de terrain avaient eu lieu tard mardi soir. "C'est un événement tragique. Beaucoup de personnes seraient mortes et beaucoup seraient portées disparues, mais nous essayons d'obtenir des détails car les villages touchés sont très difficiles d'accès".Le district de Bududa, au pied du Mont Elgon, à la frontière entre l'Ouganda et le Kenya, est une zone à haut risque de glissement de terrain, notamment en raison de la déforestation de la région au profit de zones cultivables, sur fond de croissance démographique.Des efforts du gouvernement en vue de déplacer des habitants de zones vulnérables aux glissements de terrain ont jusqu'à présent rencontré la résistance des populations.En 2018, au moins 41 personnes ont été tuées à la suite du débordement d'un fleuve dans la région et en 2010 une centaine de personnes avaient été tuées lors d'un glissement de terrain. Des catastrophes similaires avaient eu lieu en 2011, 2012 et 2016.Le cabinet du Premier ministre ougandais Ruhakana Rugunda a de son côté fait état de "glissements de terrain et de destructions de biens, ainsi que de personnes disparues". "Au total, on estime que plus de 100.000 personnes vivant en précarité sur les pentes du mont Elgon sont en grand danger et doivent être relogées pour éviter le risque de glissements de terrain, a ajouté le cabinet du Premier ministre.
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