Le Royaume-Uni a ainsi décidé mercredi de rappeler les employés "non essentiels" de son ambassade à Khartoum, peut-on lire sur le site du ministère.Londres a actualisé ses conseils aux voyageurs en leur recommandant vivement d'"examiner avec soin" tout projet de séjour à Khartoum et dans les régions proches de la capitale soudanaise, exhortant à s'y rendre seulement pour des raisons "essentielles". D'autres parties du pays, dans le sud et à l'ouest, sont elles déconseillées quel que soit le motif du voyage."La capacité de l'ambassade britannique à apporter un soutien aux Britanniques au Soudan est sévèrement limitée", a averti Londres."Vous ne pouvez pas vous imaginer que le ministère des Affaires étrangères sera en mesure de vous aider à quitter le pays en cas de troubles graves, d'une nouvelle détérioration de la situation en matière de sécurité et/ou d'une réduction du nombre de vols commerciaux", a prévenu le ministère.Le Soudan est plongé dans l'instabilité après la répression d'un sit-in qui a fait plus de 100 morts depuis lundi selon un comité proche des manifestants.Née en décembre d'une colère contre le triplement du prix du pain intervenu dans un contexte de crise économique et de mesures d'austérité, la contestation avait en effet pris la forme, depuis le 6 avril, d'un sit-in devant le quartier général de l'armée à Khartoum pour réclamer un changement de régime politique.Après la destitution du président Omar el-Béchir par l'armée le 11 avril, les milliers de protestataires avaient refusé de lever le camp, réclamant un transfert du pouvoir aux civils, jusqu'à leur brutale dispersion lundi.Et les chefs du mouvement de contestation ont rejeté mercredi l'offre de dialogue des généraux au pouvoir.Durant la journée, des coups de feu ont été entendus dans les rues de Khartoum, où des paramilitaires, les Forces de soutien rapide (RSF), ont été déployés ainsi que dans d'autres villes du pays.Considérées comme issues des anciennes milices Janjawid accusées d'atrocités durant le conflit au Darfour dans l'ouest soudanais, ces forces sont accusées par les chefs de la contestation d'être les principaux auteurs de la dispersion brutale des rassemblements.
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