La mission de l'ONU au Mali (Minusma) "rapporte depuis Mopti (centre) que deux attaques par des éléments peuls armés à Yoro et Gangafani les 17 et 18 juin ont eu pour conséquences le meurtre de 41 membres de la communauté dogon", indique une note interne obtenue mercredi par l'AFP.Mardi soir, le gouvernement malien avait fait état d'un "bilan provisoire officiel de 38 morts et de nombreux blessés".Selon le mémo de l'ONU, ces attaques ont également causé "le déplacement de 750 personnes" vers la localité voisine de Dinagourou et d'un "nombre indéterminé" d'habitants vers le Burkina Faso voisin.Depuis l'apparition en 2015 dans le centre du Mali du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l'agriculture, qui ont créé leurs "groupes d'autodéfense".Par ailleurs, les services de la Minusma basés à Tombouctou (nord) "ont reçu des informations indiquant que cinq soldats des Forces armées maliennes (Fama) ont été tués (mardi) dans une embuscade tendue par de présumés éléments extrémistes dans le village de Fatel", près de Gourma Rharous.L'armée et le gouvernement maliens avaient évoqué mardi une embuscade ayant causé des "pertes humaines et matérielles", sans donner de bilan précis.Sollicitées mercredi par l'AFP pour commenter ces informations, les autorités maliennes n'ont pas immédiatement répondu.Le nord du Mali était tombé en 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit.Malgré la signature en 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes dans le nord du Mali, des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques.Depuis 2015, les violences se sont propagées du Nord vers le centre, voire parfois le Sud, se mêlant très souvent à des conflits intercommunautaires, un phénomène que connaissent également le Burkina Faso et le Niger voisins.
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