"Nous avons invité les deux parties à se réunir demain, un lieu et une heure ont été déterminés pour eux", a indiqué en conférence de presse le médiateur de l'UA, Mohamed El-Hacen Lebatt.Il a indiqué que le principal point de contentieux demeurait la composition de la future instance devant diriger la transition.
Depuis la destitution en avril du président Omar el-Béchir, le Conseil militaire de transition qui dirige le Soudan est engagé dans un bras de fer avec les meneurs de la contestation.
L'Ethiopie et l'Union africaine ont mis sur pied un plan qui définit les grandes lignes de la transition à venir, et ce "document (...) a été présenté aux deux parties qui l'ont considéré comme une bonne base pour les négociations", a souligné M. Lebatt.
Le nouveau plan, dont l'AFP a pu obtenir une copie, prévoit toujours une instance de transition, un "Conseil souverain" constituée de huit civils et sept militaires.
Sur les huit civils, sept seraient issus de l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation, tandis que le dernier serait choisi par les deux camps.
Ce "Conseil souverain" sera présidé par un des militaires pendant 18 mois, avant qu'un civil ne prenne la relève jusqu'à la fin de la transition, qui doit durer au total trois ans, d'après le document.
"Il y a toujours un seul point de divergence, c'est le Conseil souverain", a souligné durant la conférence de presse le médiateur éthiopien Mahmoud Drir, qui a toutefois salué le "rapprochement" sur les autres questions, constaté lors de discussions avec les deux parties.
"Ce rapprochement qui a eu lieu doit être une base pour qu'ils s'assoient ensemble à la table des négociations, et pour continuer à se pencher sur la question où il y a une divergence d'opinions", a-t-il souligné.
L'annonce intervient alors que dimanche, des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans plusieurs villes du pays, réclamant un pouvoir civil.Dix personnes ont été tuées et plus de 180 blessées dans des violences en marge de ces rassemblements, selon les autorités.
La contestation a de nouveau appelé à la désobéissance civile le 14 juillet dans l'ensemble du Soudan.
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