Arrêté mardi à Harare, Job Sikhala, vice-président du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), a été présenté jeudi à un juge de Bikita (sud), à 350 km de là, qui l'a envoyé en prison jusqu'à une prochaine audience le 24 juillet.Il "a été inculpé pour avoir tenté de renverser le gouvernement de façon inconstitutionnelle et placé en détention", a déclaré à l'AFP Kumbirai Mafunda, porte-parole de l'association des Avocats du Zimbabwe pour les droits de l'Homme (ZLHR).M. Sikhala est accusé d'avoir lancé samedi, lors d'une réunion politique: "Nous allons le (Emmerson Mnangagwa) renverser avant 2023, ce n'est pas une plaisanterie".Le parti au pouvoir (Zanu-PF) a dénoncé une "diatribe d'insurgé".Le président du MDC Nelson Chamisa a défendu son député en assurant qu'il n'avait "pas de mauvaise intention". "Il s'exprime de façon passionnée parce qu'il aime le Zimbabwe", a plaidé M. Chamisa sur Twitter.Selon le MDC, le chef de son mouvement de jeunes, Gift Ostallos Siziba, a également été arrêté mercredi pour avoir, selon les autorités, tenu des propos incitant à la violence.Englué dans une grave crise économique depuis le début des années 2000, le Zimbabwe est dirigé depuis fin 2017 par Emmerson Mnangagwa, qui a succédé à l'autoritaire Robert Mugabe à la suite d'un coup de force de l'armée.Malgré ses promesses d'ouverture, le nouveau régime reste accusé de réprimer toutes les voix dissonantes.En janvier, les autorités ont violemment réprimé des manifestations contre une forte hausse des prix du carburant. Au moins 17 personnes y ont été tuées.
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