"Le rôle des pays voisins est essentiel parce qu'ils sont les premiers concernés par les risques que fait peser cette crise et qu'ils peuvent jouer un rôle stabilisateur auprès des acteurs libyens à l'inverse des ingérences des puissances extérieures", a déclaré M. Le Drian à l'issue d'un entretien avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune."En Libye, nous considérons comme l'Algérie qu'il n'y a pas de solution militaire", a insisté Jean-Yves Le Drian.Le chef de la diplomatie française appelle de ses voeux l'organisation d'une réunion des voisins de la Libye. Il doit se rendre dans ces différents pays pour concrétiser ce projet. De son côté, l'Algérie, qui craint les risques d'instabilité à ses frontières et s'efforce de consolider son influence sur la scène diplomatique régionale, entend aussi endosser un rôle de médiateur entre les camps rivaux libyens.La Libye est déchirée entre deux autorités rivales: le Gouvernement d'union nationale (GNA) dans l'Ouest, basé à Tripoli et reconnu par l'ONU, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l'Est.Mis à mal par l'offensive militaire du maréchal Haftar contre Tripoli en avril 2019, qui a depuis tourné court, le processus politique libyen a repris en septembre. De prochaines discussions sont prévues début novembre à Tunis.Les principaux pays impliqués dans la crise libyenne -- dont la Turquie, la Russie, les Emirats arabes unis et l'Egypte -- se sont engagés en janvier à Berlin à respecter un embargo onusien sur les armes et à cesser toute ingérence, des engagements restés pour l'heure lettre morte.
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