"Le monde doit arrêter d'armer les généraux", "cessation des combats" : aux Nations Unies, les cris d'alarme de Joe Biden et de l'Union africaine
Dans son discours prononcé à l'Assemblée générale des Nations Unies, mardi 24 septembre, le président américain Joe Biden et l'Union africaine appellent à l'arrêt immédiat du conflit au Soudan.
25 septembre 2024 à 14h28 par Aurélie Lafeil
Les décideurs politiques du monde entier se sont succédé à la tribune des Nations Unies mardi 24 septembre, à l'occasion de l'ouverture de l'Assemblée générale de l'ONU. Les dirigeants ont dressé un tableau des conflits qui bouleversent le monde. Joe Biden, le président américain, et Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l'Union africaine (UA), ont appelé à un "cessez-le-feu" au Soudan, où la guerre fait rage depuis avril 2023.
La veille de l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations Unies - qui rassemble les leaders politiques du monde entier à New York jusqu'au lundi 30 septembre - une offensive lancée par les forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) a détruit un quartier d'El-Fasher, une ville du nord-ouest du Soudan, unique capitale des cinq États de la région du Darfour à l'ouest du Soudan, à ne pas être sous le contrôle des FSR. L'Union africaine (UA) a dénoncé, lors de son discours, "l'escalade" du conflit. De son côté, le président américain Joe Biden encourage ses homologues à "cesser d'armer les généraux" soudanais.
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150 000 victimes en 14 mois ?
Le conflit a démarré il y a 14 mois, opposant l'armée soudanaise dirigée par Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane et les FRS menées par son ancien adjoint, Mohammed Hamdan Daglo, dit "Hemetti". En 2021, après un coup d'État dirigé par les deux militaires, ils instaurent un gouvernement de transition démocratique qui réduit largement les acquis sociaux. Le 15 avril 2023, une lutte pour le pouvoir éclate entre les deux généraux. Depuis le déclenchement du conflit, 20 000 personnes sont mortes selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Le bilan, cependant, pourrait être bien plus élevé. L'émissaire américain pour le Soudan, Tom Perriello, estime le nombre de décès à 150 000. Plus de 10 millions de personnes ont été contraintes de se déplacer depuis le début du conflit.