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Basket: Jonathan Kuminga, le Congolais de 17 ans qui fait déjà rêver la NBA

Il ne finira le lycée qu'en 2021, mais est déjà considéré par certains comme le jeune joueur qui intéresse le plus la NBA; à 17 ans, le basketteur congolais Jonathan Kuminga attend son heure dans un petit établissement du New Jersey.

Il sera peut-&ecirc;tre millionnaire en dollars dans deux ans, avec la vie qui va avec, mais pour l'heure, Jonathan passe la plupart de son temps dans un modeste b&acirc;timent de briques rouges d'Hillside, &agrave; &eacute;tudier et s'entra&icirc;ner.
En cette veille de No&euml;l, l'entra&icirc;neur Chris Chavannes, &agrave; la rigueur l&eacute;gendaire, rel&egrave;ve quelques absences chez le maillot num&eacute;ro 1 durant les presque trois heures d'entra&icirc;nement qu'il a inflig&eacute;es &agrave; l'&eacute;quipe.
"Il vient d'un endroit o&ugrave; il n'y avait pas autant de talent et o&ugrave; ce n'&eacute;tait pas aussi intense, donc il lui faut int&eacute;grer nos exigences, physiques et mentales", explique le coach de The Patrick, petite &eacute;cole priv&eacute;e situ&eacute;e &agrave; 30 km au sud-ouest de New York.
"Mais il adore le basket, enchaine-t-il.Donc la transition ne sera pas si difficile pour lui."
Pour le reste, ce joueur de 2,03 m &agrave; la couronne de cheveux et aux shorts serr&eacute;s a d&eacute;j&agrave; tout, ou presque.Une charpente, d'abord.
"Physiquement, il a d&eacute;j&agrave; le corps pour jouer en universit&eacute; ou en NBA", confie Al Harrington, parmi les tr&egrave;s rares joueurs &agrave; avoir r&eacute;ussi la transition directe du lyc&eacute;e &agrave; la NBA.
"C'est tr&egrave;s rare de voir une telle combinaison, un gars de son gabarit capable de dribbler vite et de se poster" pr&egrave;s du panier, analyse Chris Chavannes.
A l'aise balle en main, patient sur jeu plac&eacute;, le jeune Congolais devient m&ecirc;me effrayant sur transition.
Son entra&icirc;neur a rep&eacute;r&eacute; quelques voies d'am&eacute;lioration, comme son shoot."Mais nous n'allons pas nous attribuer le m&eacute;rite d'avoir fait de +Jon+ ce qu'il est", pond&egrave;re-t-il."C'&eacute;tait un joueur fantastique avant m&ecirc;me qu'il n'arrive chez nous."

- "Encore un gamin" -

Depuis son arriv&eacute;e de RDC aux Etats-Unis &agrave; 13 ans, Jonathan Kuminga a connu un parcours chaotique, pass&eacute; par quatre lyc&eacute;es en autant d'ann&eacute;es, ce qui ne l'a pas emp&ecirc;ch&eacute; d'acqu&eacute;rir un bagage technique tr&egrave;s au-dessus de la moyenne.
Dans le New Jersey, il est entour&eacute; par plusieurs membres de sa famille, mais vit loin de ses parents, qu'il n'a plus revus depuis son d&eacute;part.
"Je suis encore un gamin, donc ils me manquent", dit d'une voix pos&eacute;e celui dont le fr&egrave;re a&icirc;n&eacute;, Joel Ntambwe, &eacute;volue en championnat universitaire am&eacute;ricain, &agrave; Texas Tech.
Le co&ucirc;t du voyage et la question des visas emp&ecirc;chent, pour l'instant, les retrouvailles, ou son int&eacute;gration en &eacute;quipe nationale, lui qui n'a encore jamais port&eacute; le maillot du Congo en s&eacute;lection de jeunes.
Le manager de la f&eacute;d&eacute;ration congolaise, Joe Nkoi, songe &agrave; 2021 &agrave; l'occasion de l'AfroBasket."On le suit de pr&egrave;s", dit-il, tout en rappelant que l'ailier est encore jeune."On se laisse le temps".
A Hillside, Jonathan est dans un cocon.Une petite cellule familiale, une &eacute;cole &agrave; taille humaine, un staff &eacute;toff&eacute;, plusieurs autres &eacute;l&egrave;ves originaires d'Afrique centrale &agrave; ses c&ocirc;t&eacute;s.De quoi le prot&eacute;ger de l'attention dont il devient progressivement l'objet.
Car depuis l'an dernier, "Jon" est consid&eacute;r&eacute; par beaucoup comme le meilleur joueur de la g&eacute;n&eacute;ration qui finira le secondaire en 2021.&nbsp;
"Avec son talent, il pourrait &ecirc;tre le num&eacute;ro un de la draft" NBA, l'an prochain, estime son cousin, le meneur du Utah Jazz, Emmanuel Mudiay.
La ligue nord-am&eacute;ricaine n'accepte, pour l'instant, que les joueurs ayant achev&eacute; leurs &eacute;tudes secondaires depuis un an au minimum.&nbsp;Cette disposition devrait &ecirc;tre revue prochainement, mais sans doute pas &agrave; temps pour permettre &agrave; Jonathan Kuminga de devenir le premier joueur de lyc&eacute;e aux Etats-Unis &agrave; passer directement en NBA depuis 15 ans.
Pour contourner la difficult&eacute;, il pourrait quitter le lyc&eacute;e d&egrave;s cette ann&eacute;e, puis passer un an dans le basket universitaire, avant d'int&eacute;grer la NBA en 2021, &agrave; 18 ans.&nbsp;
"Il a tellement les pieds sur terre que cela rend tout tr&egrave;s facile pour lui.Il ne se laisse pas distraire", assure son entra&icirc;neur.&nbsp;
Pour aider &agrave; garder le cap, il y a aussi les anciens de The Patrick, comme Al Harrington ou la star des Brooklyn Nets Kyrie Irving, qui passent parfois &agrave; l'entra&icirc;nement et parlent aux joueurs.
"Nous les &eacute;trangers qui venons de loin, arrivons avec un objectif", explique Emmanuel Mudiay, lui-m&ecirc;me n&eacute; en RDC."Le sien, c'est d'aller en NBA."

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