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En robe &agrave; franges en aso oke, tissu &agrave; larges rayures multicolores cr&eacute;&eacute; par le peuple Yoruba d'Afrique de l'Ouest, cher au styliste, la top mod&egrave;le noire, sa "marraine" et cliente, a clos le d&eacute;fil&eacute; au Palais de Tokyo.
"Naomi Campbell a rendu ce d&eacute;fil&eacute; possible", a d&eacute;clar&eacute; le cr&eacute;ateur de 29 ans &agrave; la presse en coulisse en se disant "submerg&eacute;" d'&eacute;motions.
Originaire de Lagos et dipl&ocirc;m&eacute; de l'Universit&eacute; des arts appliqu&eacute;s de Vienne o&ugrave; il a grandi, il puise dans le patrimoine textile de son pays pour des coupes contemporaines comme des ensemble bomber-mini-jupe ou des tailleurs pantalon port&eacute;s avec des mules &agrave; talon bas.
Vert pomme ou &eacute;meraude, mauve, fuchsia, bleu &eacute;lectrique: la palette des couleurs est riche et joyeuse.
"Cette collection est sur ma religion, l'amour, ce que je suis, les gens en qui je crois et sur le partage", a-t-il soulign&eacute;.

- tabou sur le wax -

Le styliste nig&eacute;rian, finaliste en 2019 du prestigieux prix LVMH, est l'un des quatre nouveaux entrants au calendrier officiel de Paris Fashion week, o&ugrave; les jeunes cr&eacute;ateurs venus du monde entier d&eacute;filent aux c&ocirc;t&eacute;s des maisons historiques comme Dior, Chanel ou Louis Vuitton.&nbsp;
Le Sud-Africain Thebe Magugu, premier Africain &agrave; avoir remport&eacute; &agrave; 26 ans le prix LVMH 2019, entre pour sa part au calendrier officiel des pr&eacute;sentations et d&eacute;voilera sa collection mardi.
Le Camerounais Imane Ayissi a de son c&ocirc;t&eacute; fait une perc&eacute;e historique en janvier, &eacute;tant le premier ressortissant de l'Afrique subsaharienne &agrave; int&eacute;grer le club &eacute;litiste de la haute couture &agrave; Paris.&nbsp;
Tout comme Kenneth Ize, il avait fait d&eacute;couvrir au public des savoir-faire africains peu connus: des tie and dye teints au Cameroun; des kente, tissages traditionnels de l&rsquo;ethnie Akan, que l&rsquo;on trouve au Ghana et en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire et port&eacute;s &agrave; l&rsquo;origine par la noblesse; ou de l'obom, une peau v&eacute;g&eacute;tale produite &agrave; partir d'&eacute;corce d'arbre qui a d&eacute;cor&eacute; des tenues du soir.
Jugeant que l'Afrique a "mieux &agrave; montrer", les deux boudent le wax, ce tissu inspir&eacute; du batik indon&eacute;sien, industrialis&eacute; en Europe et adopt&eacute; par l'Afrique, continent auquel il est largement associ&eacute;.&nbsp;
Le Cor&eacute;en Kiminte, cr&eacute;ateur de sa marque Kimhekim a de son c&ocirc;t&eacute; revisit&eacute; les v&ecirc;tements traditionnels cor&eacute;ens comme hanbok (costume), chima (jupe), dopo (manteau) et m&ecirc;me les chaussettes busun qui, port&eacute;es avec des sandales, cr&eacute;ent l'illusion de bottes.&nbsp;
Ces pi&egrave;ces mix&eacute;es avec jeans et T-shirt composent des looks tout &agrave; fait portables accessoiris&eacute;s avec des bijoux-miroirs et des coeurs inspir&eacute;s d'un dessin d'Andy Warhol d&eacute;coup&eacute;s en organza.
La Japonaise Maiko Kurogouchi s'est inspir&eacute;e des paysages islandais pour sa collection d&eacute;clin&eacute;e autour du th&egrave;me de "tissage" en noir, blanc cass&eacute; et couleurs de terre pour sa marque Mame Kurogouchi.&nbsp;
Certaines pi&egrave;ces tiss&eacute;es comme des paniers sont superpos&eacute;es en plusieurs couches pour des silhouettes enveloppantes mais tout en l&eacute;g&egrave;ret&eacute;.Escarpins &agrave; kitten heal ou bottines &agrave; semelles compens&eacute;e cr&eacute;&eacute;s avec collaboration avec Tod's.&nbsp;

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