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Togo: un opposant arrêté, appels pour sa "libération immédiate"

L'opposition et la société civile togolaises ont exigé jeudi la libération d'un opposant et ancien ministre de la Communication, arrêté la semaine dernière, a-t-on appris de sources concordantes.

<p>Djimon Or&eacute;, pr&eacute;sident du Front des patriotes pour la d&eacute;mocratie (FPD), interpell&eacute; le 29 avril &agrave; son domicile, est d&eacute;tenu depuis au Service central de recherches et d'investigations criminelles (SCRIC)."Djimon Or&eacute; a &eacute;t&eacute; arr&ecirc;t&eacute; le 29 avril. Il est sous mandat de d&eacute;p&ocirc;t", a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP le procureur de la R&eacute;publique, Essolissam Poyodi.Les charges retenues contre lui n'ont pas &eacute;t&eacute; rendues publiques, mais il lui est reproch&eacute; d'avoir tenu des "propos diffamatoires" lors d'une &eacute;mission au lendemain de la c&eacute;l&eacute;bration, le 27 avril, du 61e anniversaire de l'ind&eacute;pendance du pays.Il s'en &eacute;tait pris de mani&egrave;re v&eacute;h&eacute;mente au bilan depuis 1963 de "l'oligarchie militaro-clanique des Gnassingb&eacute;", en r&eacute;f&eacute;rence au pr&eacute;sident Faure Gnassingb&eacute; et &agrave; son p&egrave;re et pr&eacute;d&eacute;cesseur Gnassingb&eacute; Eyad&eacute;ma.Pour la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), regroupement de partis d'opposition,l'arrestation de M. Or&eacute; "constitue une entrave &agrave; la libert&eacute; d'opinion et une violation de la charte des partis politiques".L'Alliance nationale pour le changement (ANC), autre formation de l'opposition, a jug&eacute; que "la majorit&eacute; des Togolais ne pensent pas autre chose, m&ecirc;me s'ils ne le disent pas". "M. Or&eacute; fait le m&ecirc;me constat, il l'exprime librement, conform&eacute;ment &agrave; la Constitution togolaise qui garantit &agrave; tous, la libert&eacute; d'opinion et d'expression", a estim&eacute; l'ANC."On ne veut plus entendre des voix dissidentes qui veulent s'exprimer", a d&eacute;nonc&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; un repr&eacute;sentant de la la soci&eacute;t&eacute; civile. "Ceux qui crient trop fort risquent de subir les affres de la justice togolaise qui est devenue un instrument de r&eacute;pression du pouvoir", a accus&eacute; David Dosseh, porte-parole du Front citoyen Togo debout (FCTD, qui rassemble de nombreuses organisations de la soci&eacute;t&eacute; civile).En novembre 2020, deux membres de la DMK avaient &eacute;t&eacute; arr&ecirc;t&eacute;s &agrave; Lom&eacute;, accus&eacute;s "d'atteinte &agrave; la s&eacute;curit&eacute; int&eacute;rieure de l'Etat et de groupement de malfaiteurs". Les deux opposants avaient &eacute;t&eacute; remis en libert&eacute; provisoire mi-d&eacute;cembre.</p>

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