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Somalie: cinq morts dans un attentat à la voiture piégée

Cinq personnes ont été tuées et 13 autres blessées dans un attentat jeudi à la voiture piégée près d'un marché dans le centre de la Somalie, a annoncé la police, dernière attaque en date dans ce pays de la Corne de l'Afrique en proie aux violences.

AFRICA RADIO

28 septembre 2023 à 19h36 par AFP

La voiture piégée a explosé dans le district de Buloburde dans la région de Hiran. "Ils ont tué cinq civils et en ont blessé treize autres après que la voiture a explosé dans le quartier du marché", a dit à l'AFP par téléphone un policier, Abdullahi Hassan. Cette attaque, qui n'a pas été revendiquée, survient une semaine après que le gouvernement somalien a reconnu avoir subi "plusieurs revers importants" dans son offensive contre les islamistes radicaux shebab. Le gouvernement, soutenu par la communauté internationale, combat depuis plus de 15 ans l'insurrection des shebab, groupe affilié à Al-Qaïda qui dit vouloir instaurer la loi islamique dans ce pays. L'attentat à la voiture piégée survient aussi quelques jours après un attentat suicide au camion bourré d'explosifs, samedi, dans la localité de Beledweyne, qui a fait 21 morts, des dizaines de blessés et détruit de nombreux bâtiments. Jeudi, les forces de sécurité somaliennes ont dit avoir déjoué deux attentats à la voiture piégée ciblant la localité de Dhusamareeb, dans le centre du pays. "Les deux voitures ont été stoppées par les forces de sécurité avant Dhusomareeb, un soldat a été tué et deux autres ont été blessés", a indiqué un policier local, Mohamed Yare, interrogé par téléphone par l'AFP. Elu en mai 2022, le président Hassan Cheikh Mohamoud a promis une "guerre totale" contre les shebab. Des forces gouvernementales et des milices claniques locales, soutenues par la Mission de l'Union africaine de transition en Somalie (Atmis), et des frappes aériennes américaines, mènent depuis plus d'un an une offensive militaire dans le centre du pays. Un retrait total des forces de l'Atmis est prévu d'ici fin 2024 mais cet objectif est remis en cause par le gouvernement somalien, qui cherche à obtenir un délai dans le calendrier prévu de retrait des personnels, selon une lettre adressée l'ONU consultée par l'AFP. Si les opérations militaires ont permis de "libérer des villes, des villages et des routes d'approvisionnement cruciales", les forces pro-gouvernementales ont subi fin août "plusieurs revers importants", soulignait le conseiller à la sécurité nationale dans une lettre datée du 19 septembre adressée à l'ONU.