Les Émirats arabes unis rejettent les accusations d’Amnesty sur des livraisons d’armes aux paramilitaires soudanais

Actus. Accusés par Amnesty International d’avoir livré des armes chinoises aux Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan, les Émirats arabes unis ont démenti fermement vendredi, qualifiant ces allégations de “sans fondement”. Le rapport de l’ONG s’appuie sur l’analyse de munitions retrouvées sur des zones de conflit et sur des données d’importation. Alors que la guerre s’intensifie, Khartoum a rompu ses relations diplomatiques avec Abou Dhabi, en pleine escalade des tensions.

Les Émirats arabes unis rejettent les accusations d’Amnesty sur des livraisons d’armes aux paramilitaires soudanais
Mohammed ben Zayed Al Nahyane est le troisième président des Émirats arabes unis et l'émir d'Abou Dabi - Wikicommons

"Les Émirats arabes unis rejettent fermement l'idée voulant qu'ils livrent des armes à des parties impliquées dans le conflit au Soudan. Ces affirmations sont sans fondement et dénuées de preuve", a affirmé le ministre adjoint pour
la Sécurité et les Affaires militaires, Salem Aljaberi, dans un communiqué posté sur X par le ministère émirati des Affaires étrangères.

Jeudi 8 mai, la Chine a appelé ses ressortissants à quitter "immédiatement" le Soudan, après la parution de ce rapport.
"Des bombes guidées chinoises GB50A et des obus AH-4 de 155mm" ont été identifiés grâce à l'analyse d'images de débris retrouvés après des attaques à Khartoum et au Darfour, dans l'ouest du Soudan, détaille Amnesty dans son
enquête.

Lire aussi : Le Soudan rompt ses relations diplomatiques avec les Émirats arabes unis

L'ONG ajoute que "le seul pays du monde à avoir importé de Chine des obus AH-4 de 155 mm, ce sont les Émirats, en 2019", s'appuyant sur les données de l'Institut de recherche suédois Stockholm International Peace (Siri).

"L'obusier cité dans le rapport est fabriqué hors des Émirats arabes unis et disponible sur le marché international depuis près d'une décennie", a expliqué M. Aljaberi, qui a qualifié le rapport d'Amnesty de "trompeur".
"Dire qu'un seul pays a fourni ou transféré ce système ne tient pas", a-t-il ajouté.

Les attaques de drones attribuées par l'armée aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) se multiplient depuis six jours au Soudan, marquant un tournant dans le conflit qui fait rage depuis le 15 avril 2023.

Mardi 6 mai, le gouvernement soudanais a rompu ses relations diplomatiques avec les Émirats, en les accusant de fournir des armes aux FSR.

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