Le président Oligui Nguema prêtera serment ce samedi 3 mai dans le stade d’Angondjé, au nord de Libreville, devant des milliers de Gabonais invités à assister à cette cérémonie historique. C’est la première fois qu’une investiture présidentielle se déroule devant un public aussi large au Gabon.
À ses côtés, de nombreux chefs d’État africains, dont ceux de Guinée, Gambie, Sénégal, Djibouti, Guinée équatoriale, et probablement les présidents de la RDC et du Rwanda, sont attendus. La France sera représentée par Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l’Europe.
La journée sera rythmée par la prestation de serment, un discours présidentiel, un défilé militaire, des performances artistiques, et un grand "concert de victoire" sur le front de mer en soirée.
De putschiste à président élu
Brice Oligui Nguema, ancien général de la Garde républicaine, avait pris le pouvoir le 30 août 2023 à la suite d’un coup d’État contre Ali Bongo Ondimba, mettant fin à 55 ans de règne dynastique des Bongo. Il a dirigé une transition de 19 mois, au cours de laquelle il s’est présenté comme un "bâtisseur", lançant plusieurs chantiers et promettant une lutte implacable contre la corruption.
Des défis économiques colossaux
Si cette investiture marque un tournant politique, les défis socio-économiques restent immenses. Le Gabon, pourtant riche en ressources pétrolières, est confronté à :
- Un chômage des jeunes de près de 40 % ;
- Un réseau électrique défaillant et de fréquentes coupures ;
- Des infrastructures routières dégradées ;
- Une dette publique qui pourrait atteindre 80 % du PIB en 2025.
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