Des milliers de personnes se sont rassemblées mercredi 30 avril à Ouagadougou pour témoigner leur soutien au capitaine Ibrahim Traoré, dirigeant de la junte au pouvoir au Burkina Faso, quelques jours après l’annonce d’un "grand complot" présumé visant à renverser le pouvoir.
La foule, réunie sur la place de la Nation au cœur de la capitale, brandissait des pancartes hostiles à l’impérialisme et à ses "valets locaux", tout en affichant un soutien sans faille à Ibrahim Traoré. L’appel à la mobilisation émanait de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), favorable au régime.
Rejet de l'ingérence étrangère
Des posters géants du capitaine Traoré côtoyaient les drapeaux du Burkina Faso, de la Russie et de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui regroupe également le Mali et le Niger. Tous trois sont dirigés par des juntes militaires ayant rompu avec l’ancienne puissance coloniale française au profit d’un rapprochement avec la Russie.
Les manifestants ont également condamné des déclarations du général américain Michael Langley (Africom), qui a récemment accusé le président burkinabè d’utiliser les réserves d’or du pays à des fins personnelles.
Des tensions régionales
Le 21 avril, la junte a affirmé avoir déjoué une tentative de coup d’État "dont les cerveaux seraient basés en Côte d’Ivoire", accusée par Ouagadougou d’héberger des opposants. Abidjan a fermement démenti toute implication.
Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à une insurrection jihadiste meurtrière. La junte promet de restaurer la sécurité, tout en restreignant l’espace politique et en intensifiant sa rhétorique souverainiste.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.