En Ouganda, le chef de l’opposition Bobi Wine a accusé mercredi 7 mai le fils du président Yoweri Museveni, le général Muhoozi Kainerugaba, d’avoir personnellement torturé son chef de la sécurité Eddie Mutwe. Ce dernier, capturé selon Muhoozi lui-même, aurait été détenu dans un "sous-sol" et utilisé "comme punching-ball", d’après des messages postés sur X la semaine dernière.
"Il a été électrocuté. Il a été soumis à la torture par l'eau. Il est fouetté quatre fois par jour", a écrit Bobi Wine sur le même réseau, après avoir visité Eddie Mutwe à la prison de Masaka. Il accuse également Muhoozi Kainerugaba d’avoir "personnellement participé à la torture".
Une photo choquante et des réactions internationales
Le fils du président avait publié une photo d’Eddie Mutwe, crâne rasé, torse nu, affirmant qu’il l’avait battu et qu’il envisageait de le castrer. Des propos qui ont choqué l’opinion publique et suscité l’inquiétude des Nations unies et d’ONG internationales à l’approche de la présidentielle de 2026.
Le ministre ougandais de la Justice, Norbert Mao, a reconnu que Mutwe "présentait des signes qu’il avait été torturé".
Une opposition muselée
Bobi Wine, ancien chanteur devenu la principale figure de l’opposition à Yoweri Museveni, dénonce une escalade dans la répression. Museveni dirige l’Ouganda depuis 1986. Un autre opposant, Kizza Besigye, a été arrêté au Kenya en 2023 puis traduit devant une cour martiale pour trahison.
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