Politique. De la prison pour les électeurs qui ne votent pas ? Au Nigeria, l'Assemblée fait marche arrière

Actus. L'Assemblée nationale du Nigeria a retiré, lundi 26 mai, un projet de loi rendant le vote obligatoire, après des critiques d'avocats et de groupes de défense des droits. Le projet de loi, adopté en deuxième lecture, prévoyait des peines pour les électeurs n'ayant pas voté.

Politique. De la prison pour les électeurs qui ne votent pas ? Au Nigeria, l'Assemblée fait marche arrière
Le vote aurait pu devenir obligatoire au Nigeria. Mais le projet de loi a finalement été retiré. - Illustration

L'Assemblée nationale du Nigeria a supprimé un projet de loi qui aurait rendu le vote obligatoire, a déclaré lundi 26 mai le président de la Chambre des représentants, à la suite d'une réaction négative de la part d'avocats et de groupes de défense des droits civiques. Le projet de loi, qui prévoyait une peine de prison de six mois ou une amende pour les électeurs n'ayant pas voté, avait pourtant été adopté en deuxième lecture par le Parlement il y a dix jours.

Une décision après consultations

Un communiqué du bureau du président du Parlement, Abbas Tajudeen, qui avait co-parrainé le projet de loi, a déclaré qu'il avait décidé de retirer le projet de loi "à la suite de consultations approfondies avec un large éventail de parties prenantes". Le taux de participation aux élections nationales du Nigeria n'a cessé de diminuer ces dernières années. L'élection présidentielle de 2023 a enregistré un taux de participation de 27%, le plus bas depuis que le pays a retrouvé un régime démocratique en 1999.

"Une violation des droits fondamentaux"

Mais les groupes de défense des droits civiques ont rejeté cette tentative, certains la qualifiant de draconienne et d'inconstitutionnelle. Une association à but non lucratif basée à Abuja, qui promeut notamment l'engagement civique, a estimé que le projet de loi était "draconien et constituait une violation flagrante des droits fondamentaux garantis par la Constitution".

Un avocat a déclaré qu'il serait pratiquement "impossible de poursuivre les millions de Nigérians qui pourraient décider de boycotter les élections nationales et locales".

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