Le général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire au pouvoir au Niger, a annoncé samedi 31 mai le maintien de la fermeture de la frontière avec le Bénin. En cause : la présence supposée de "troupes françaises de déstabilisation" sur le sol béninois, accusation fermement rejetée par Paris et Cotonou.
Cette frontière est fermée depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, qui a renversé le président nigérien élu Mohamed Bazoum. "Le combat que nous faisons n’est pas contre le Bénin, mais contre les troupes françaises installées sur son territoire", a déclaré le général Tiani sur la chaîne publique Télé Sahel. Les autorités nigériennes affirment que des jihadistes s’y entraînent, ce que démentent catégoriquement les autorités béninoises.
Coopération militaire au sein de l’AES
Cette fermeture a eu des conséquences économiques, notamment sur les exportations de pétrole nigérien via le port de Sèmè-Kpodji, au Bénin. Bien que les chargements aient repris en février, la frontière terrestre demeure officiellement close.
Le Niger, le Burkina Faso et le Mali, tous dirigés par des juntes militaires, coopèrent désormais au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). "Trois opérations militaires conjointes ont été menées entre janvier et février", a précisé le général Tiani.
Pour aller plus loin. La Cédéao et le Mali, le Burkina et le Niger conviennent de coopérer "contre le terrorisme"
Le contexte sécuritaire reste tendu : fin mai, plusieurs soldats nigériens ont été tués dans deux attaques dans l’ouest du pays. Mi-mai, des groupes jihadistes ont également ciblé les villes de Djibo et Diapaga au Burkina Faso, faisant des dizaines de morts.
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