La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé mardi 3 juin qu’elle tiendrait en septembre une audience pour examiner les accusations de crimes de guerre visant Joseph Kony, chef rebelle ougandais toujours en fuite. Ce sera une première dans l’histoire de la juridiction.
Une audience inédite sans l'accusé
Prévue le 9 septembre, cette audience dite de confirmation des charges se tiendra par contumace, une première à la Cour pénale internationale. Joseph Kony, fondateur de la redoutée Armée de résistance du Seigneur (LRA), n’a jamais été capturé. En fuite depuis des années, il est introuvable.
Plus de 100 000 morts
L’ancien enfant de chœur devenu prophète autoproclamé est accusé de 39 crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment meurtre, torture, viol, esclavage sexuel, grossesse forcée, pillage et enrôlement forcé d’enfants. La LRA, active dès les années 1980, a semé la terreur en Ouganda, RDC, Centrafrique et Sud-Soudan, causant plus de 100 000 morts et 60 000 enlèvements, dont d’innombrables enfants.
La défense de Kony contestait la tenue d’une telle audience sans la présence du suspect. Mais la CPI a rejeté l’argument, soulignant que le Statut de Rome autorise cette procédure dans le cas d’un fugitif introuvable, tout en garantissant les droits de la défense.
Bien que la CPI ne puisse pas organiser un procès par contumace, les juges espèrent que cette étape accélérera un procès futur si Kony est arrêté.
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