Un Français d'une cinquantaine d'années, est présenté jeudi 5 juin à un juge d’instruction antiterroriste en vue de son inculpation pour le meurtre d’Hichem Miraoui, son voisin d’origine tunisienne, samedi à Puget-sur-Argens (Var). L’enquête, initialement ouverte par le parquet de Draguignan, a été transférée au Parquet national antiterroriste (Pnat), une première pour un homicide à caractère raciste lié à l’ultradroite.
Le suspect avait été arrêté peu après les faits, signalés par sa compagne, alors qu’il prenait la fuite. Il est également accusé d’avoir blessé un autre voisin, de nationalité turque.
Des vidéos racistes comme pièce à charge
Selon les autorités, le suspect a "diffusé, avant et après son passage à l’acte, deux vidéos (...) au contenu raciste et haineux". Des extraits retrouvés sur son profil Facebook montrent des propos anti-islam et des insultes envers Emmanuel Macron. Dans une vidéo, il appelle "les Français à tirer sur les personnes d’origine étrangère".
Une qualification terroriste inédite pour l’ultradroite
Cette saisine du Pnat marque un tournant. Contrairement au jihadisme, "il n’y a pas de rattachement automatique à un groupe connu", précise une source proche du dossier. L’évaluation repose sur "la personnalité de l’auteur, la gravité de l’acte et son intention de troubler l’ordre public par la terreur", ce qui serait le cas pour le suspect.
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