[Photos] Paris. La place de la République occupée : les militants appellent à la fin du blocus humanitaire vers la Palestine

Actus. Une fois de plus, des centaines de manifestants se sont mobilisés à la place de la République à Paris mardi 10 juin. Certains sont restés toute la nuit à occuper la place pour appeler à la "libération" de l’équipage du Madleen et la fin du blocus humanitaire vers la Palestine.

[Photos] Paris. La place de la République occupée : les militants appellent à la fin du blocus humanitaire vers la Palestine
Mardi 10 juin, en début de soirée, sur la place de la République, une vingtaine de tentes se sont installées pour bloquer la place de la République. - Aurélie Lafeil

"L’important, c’est pas vraiment que l’aide humanitaire ne soit pas arrivée. C’est que le bateau soit parti", confie Mbappe Eddy aux abords de la mobilisation sur la place de la République à Paris, organisée pour demander la libération de l'équipage du Madleen et la fin du blocus vers la Palestine. L'étudiant a hésité à retourner aux manifestations par crainte des “violences policières”, mais mardi 10 juin, il saute le pas. Révolté par l’arrestation du Madleen, un voilier transportant de l’aide humanitaire pour la bande de Gaza avec à son bord un équipage d’une douzaine de personnes, dont l’eurodéputée Rima Hassan, l’activiste Greta Thunberg ou encore le journaliste du média Blast, Yanis Mhamdi.

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Il n’est pas surpris par cette arrestation du navire, lundi 9 juin par l'armée israélienne, ni par celle de la députée européenne. En mai 2010, une flottille composée de huit navires voyageant avec près de 700 passagers et de l’aide humanitaire est interceptée par la marine israélienne. Lors de l’intervention menée en haute mer, neuf militants sont tués. Tel-Aviv affirme que les soldats ont été attaqués à l’arme blanche par les passagers, tandis que les militants décrivent des tirs à balles réelles dès des forces armées. Une opération jugée "excessive" selon un rapport de l’ONU.

Des manifestants scandent "nous sommes tous des enfants de Gaza".//Aurélie Lafeil

"On perd le goût de vivre"

Face aux voitures qui contournent la place, Nadia, magnétophone en main et casquette floquée de l’inscription “Free Gaza”, hurle de toutes ses forces pour que les cyclistes, chauffeurs de bus et automobilistes remarquent leur combat. "Je ne peux plus regarder les horreurs qui s’y passent. Ça devient insupportable, on devient malade. C’est invivable, la vie avec ce qu’on voit tous les jours (...) on perd le goût de vivre." Elle est rejointe un peu plus tard par une vingtaine de militants recherchant l’attention du trottoir d’en face et des conducteurs, pancartes en main, keffieh ou drapeau palestinien sur le dos.

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Le jour tombe et des CRS s’attroupent aux extrémités de la place. Un petit groupe de jeunes installe tentes, chaises et table de camping. Tout comme la nuit dernière, ils occupent toute la place jusqu’au lendemain. Mathilde Panot, présidente de La France Insoumise à l’Assemblée nationale, a dénoncé la “propagande israélienne” lors du rassemblement. Les passagers “détenus auraient été bien traités ? Un sandwich, une bouteille d’eau pour toute réponse. Mais la vérité, c’est qu’ils ont été privés de boire et de manger pendant des heures, intimidés, menacés, extorqués.” Des informations confirmées par le média Blast.

Une nouvelle mobilisation est prévue ce soir à 20h30 pour appeler à la “libération des prisonniers politiques et la fin du blocus humanitaire”, durci depuis mars dernier par le gouvernement israélien.

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