Des garde-côtes libyens se forment en Grèce pour limiter l'immigration irrégulière

Actus. Face à l’augmentation significative, depuis plusieurs mois, de l’arrivée de migrants sur ses côtes en provenance de Libye, la Grèce cherche à limiter les départs. Athènes souhaite collaborer avec Tripoli pour renforcer la coopération face à l'immigration irrégulière.

Des garde-côtes libyens se forment en Grèce pour limiter l'immigration irrégulière
Un navire de la marine grecque amarré dans le port de l'île de Rhodes, en Grèce - Wikimedia Commons

Des officiers des garde-côtes libyens ont entamé, mercredi 30 juillet, un entraînement de formation sur l’île grecque de Crète dans le cadre d’un plan visant à renforcer la coopération et l’entraide face à l’immigration irrégulière en mer Méditerranée orientale.

Reliant la Turquie, la Grèce et la Libye, la Méditerranée orientale est un axe majeur de migration. Près de 20 000 traversées de personnes migrantes ont eu lieu depuis le début de l’année par cette voie, selon l’agence européenne Frontex.

Un espace maritime contesté

L'île des dieux où les agents libyens suivent leur formation devrait également accueillir des gardes-côtes de l'ouest de la Libye. Au cours de cet apprentissage, différents domaines sont au programme tels que les patrouilles et les opérations de recherche et de sauvetage.

Entre janvier et fin juin, plus de 7 300 migrants ont atteint la Crète et la petite île de Gavdos, contre 500 sur l’ensemble de l’année 2024, selon l’ONG Refugee Support Aegean.

Cette collaboration entre Athènes et Tripoli s’inscrit dans une recherche d’apaisement. Des crispations autour de zones maritimes en Méditerranée orientale et l’afflux migratoire ont troublé les liens diplomatiques entre les deux puissances.

Suspension des demandes d'asile 

En 2019, la Libye et la Turquie ont signé un accord de délimitation des zones maritimes dans cette région, prévoyant une exploration commune pour l’exploitation d’hydrocarbures. Or, cet espace est également revendiqué par la Grèce, la Turquie et la Libye. L'européen considère cet accord illégal au regard du droit international, car il ignore ses droits maritimes revendiqués sur la région.

Plus récemment, Athènes a lancé un appel d’offres pour l’exploration pétrolière au large de la Crète, provoquant une vive réaction de Tripoli, qui estime que ces eaux relèvent de sa zone économique exclusive. Ces tensions se sont encore exacerbées par le rapprochement entre la Turquie (alliée de la Libye) et le gouvernement libyen.

Début juillet, la Grèce a suspendu temporairement l’examen des demandes d’asile de migrants arrivant par voie maritime en provenance d’Afrique du Nord pour une durée de trois mois.

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