Des officiers des garde-côtes libyens ont entamé, mercredi 30 juillet, un entraînement de formation sur l’île grecque de Crète dans le cadre d’un plan visant à renforcer la coopération et l’entraide face à l’immigration irrégulière en mer Méditerranée orientale.
Reliant la Turquie, la Grèce et la Libye, la Méditerranée orientale est un axe majeur de migration. Près de 20 000 traversées de personnes migrantes ont eu lieu depuis le début de l’année par cette voie, selon l’agence européenne Frontex.
Un espace maritime contesté
L'île des dieux où les agents libyens suivent leur formation devrait également accueillir des gardes-côtes de l'ouest de la Libye. Au cours de cet apprentissage, différents domaines sont au programme tels que les patrouilles et les opérations de recherche et de sauvetage.
Entre janvier et fin juin, plus de 7 300 migrants ont atteint la Crète et la petite île de Gavdos, contre 500 sur l’ensemble de l’année 2024, selon l’ONG Refugee Support Aegean.
🇬🇷La Turquie a constaté plusieurs refoulements de migrants illégaux à sa frontière de la part des garde-côtes grecs ces derniers jours. Confrontée à une forte hausse des arrivées de migrants par bateau, la Grèce a même suspendu le droit d'asile pour eux.https://t.co/tRROuATMA2
— InfoMigrants Français (@InfoMigrants_fr) July 31, 2025
Cette collaboration entre Athènes et Tripoli s’inscrit dans une recherche d’apaisement. Des crispations autour de zones maritimes en Méditerranée orientale et l’afflux migratoire ont troublé les liens diplomatiques entre les deux puissances.
Suspension des demandes d'asile
En 2019, la Libye et la Turquie ont signé un accord de délimitation des zones maritimes dans cette région, prévoyant une exploration commune pour l’exploitation d’hydrocarbures. Or, cet espace est également revendiqué par la Grèce, la Turquie et la Libye. L'européen considère cet accord illégal au regard du droit international, car il ignore ses droits maritimes revendiqués sur la région.
- Lire aussi : Migration : un enfant meurt chaque jour en tentant de franchir la Méditerranée centrale
Plus récemment, Athènes a lancé un appel d’offres pour l’exploration pétrolière au large de la Crète, provoquant une vive réaction de Tripoli, qui estime que ces eaux relèvent de sa zone économique exclusive. Ces tensions se sont encore exacerbées par le rapprochement entre la Turquie (alliée de la Libye) et le gouvernement libyen.
Début juillet, la Grèce a suspendu temporairement l’examen des demandes d’asile de migrants arrivant par voie maritime en provenance d’Afrique du Nord pour une durée de trois mois.
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