C’est une issue heureuse pour un enlèvement passé largement sous les radars. Le gouvernement malien a annoncé lundi 4 août au soir la libération de quatre chauffeurs marocains, enlevés le 18 janvier dernier près de la frontière entre le Burkina Faso et le Niger, par des membres présumés du groupe État islamique dans la province du Sahel.
Les quatre hommes sont apparus à la télévision nationale malienne, lors d’une rencontre avec le colonel Assimi Goïta, président de la transition. Leur libération, qualifiée de « succès » par les autorités de Bamako, a été rendue possible grâce à une coopération entre les services de renseignement maliens et la DGED marocaine (Direction générale des études et de la documentation), selon un communiqué officiel.
Un convoi attaqué sans escorte
Les chauffeurs faisaient partie d’un convoi transportant du matériel destiné à la Société nigérienne d’électricité (NIGELEC). Le convoi circulait sans escorte de sécurité, malgré les risques bien connus dans cette région. Fin janvier, l’armée nigérienne avait retrouvé leurs camions dans la zone de Téra, théâtre régulier d’attaques jihadistes meurtrières.
Une région à haut risque
Le nord-est du Burkina Faso, ainsi que les zones frontalières du Mali et du Niger, sont le théâtre d’une insécurité chronique depuis plus de dix ans, en proie aux violences de groupes liés à Al-Qaïda et l’État islamique au Sahel (EIS). Ce dernier est soupçonné d’être également à l’origine d’enlèvements récents de ressortissants occidentaux dans la région : une Suissesse de 67 ans en avril à Agadez, une Autrichienne en janvier, et un Espagnol brièvement retenu à la frontière algéro-malienne.
Contexte régional sous tension
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, tous dirigés par des régimes militaires arrivés au pouvoir entre 2020 et 2023, affirment vouloir lutter contre le terrorisme en dehors des partenariats occidentaux. Mais sur le terrain, les groupes armés conservent une forte capacité de nuisance, en particulier dans les zones reculées où les populations civiles, les travailleurs humanitaires et les routiers sont régulièrement pris pour cibles.
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