Les États-Unis ont annoncé mercredi 20 août de nouvelles sanctions contre la CPI, qu'ils accusent de "politisation", visant quatre magistrats, dont un Sénégalais, le procureur-adjoint Mame Mandiaye Niang.
Dakar exprime sa solidarité
Dans son communiqué, Dakar "invite les autorités américaines à retirer ces sanctions qui constituent une grave atteinte au principe de l'indépendance de la justice". Le ministère des Affaires étrangères "exprime sa pleine solidarité à monsieur Niang, aux autres magistrats visés par les sanctions, et réaffirme son soutien indéfectible à la CPI".
Je tiens à féliciter chaleureusement Son Excellence Monsieur le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour son leadership éclairé et sa position ferme en soutien à la Cour pénale internationale, et tout particulièrement à notre compatriote Mame Mandiaye Niang.
— Ousmane Sonko (@SonkoOfficiel) August 21, 2025
À mon… pic.twitter.com/89FqSCJUTb
Les sanctions américaines visent la juge canadienne Kimberly Prost, le juge français Nicolas Guillou, qui est impliqué dans le dossier du mandat d'arrêt visant le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, ainsi que deux procureurs adjoints, Nazhat Shameem Khan des îles Fidji et Mame Mandiaye Niang du Sénégal. Ils sont sanctionnés pour avoir "directement participé aux efforts déployés par la CPI pour enquêter, arrêter, détenir ou poursuivre des ressortissants des États-Unis ou d'Israël, sans le consentement de l'un ou l'autre de ces pays", a déclaré le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, dans un communiqué.
Les mesures annoncées consistent en une interdiction d'entrée sur le sol américain des personnes visées et le gel des avoirs éventuels détenus aux États-Unis et toute transaction financière avec eux.
Un bras de fer récurrent entre Washington et La Haye
Ces nouvelles sanctions viennent s'ajouter à celles annoncées début juin visant quatre autres magistrates de la CPI.
En février, les États-Unis ont sanctionné le procureur de la CPI Karim Khan, qui avait initié une procédure contre des dirigeants israéliens.
Ousmane Sonko condamne des mesures "injustes et infondées"
De son côté, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a condamné des "mesures injustes et infondées des États-Unis d'Amérique", dans un message publié jeudi sur X. Ni les États-Unis ni Israël ne sont membres de la CPI, juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l'humanité et de crime de guerre. Ils ne reconnaissent pas sa capacité à poursuivre leurs ressortissants.
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