Clément Mamadou Dembélé, président de la Plateforme contre la corruption et le chômage au Mali (PCC), est détenu depuis novembre 2023. Il était accusé d’avoir proféré des menaces de mort contre le chef de la junte, Assimi Goïta, à travers un enregistrement audio diffusé sur les réseaux sociaux. Or, une expertise judiciaire a conclu que la voix n’était pas la sienne. Le 17 avril 2024, un juge du Pôle national de Lutte contre la Cybercriminalité a prononcé un non-lieu et ordonné sa libération. Mais le parquet a fait appel et Dembélé reste en prison.
Des experts de l’ONU dénoncent une affaire politique
Plusieurs experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies dénoncent une « détention arbitraire ». Selon eux, l’affaire « semble avoir des motivations politiques », car l’opposant demeure incarcéré malgré la décision de justice. Ils estiment que son maintien en prison illustre une « instrumentalisation du système judiciaire par le gouvernement » et mettent en garde contre une dérive autoritaire.
Libertés en recul au Mali
Ces experts pointent « l’escalade des violations des droits humains » visant opposants, journalistes et militants de la société civile depuis l’arrivée de la junte au pouvoir, à la suite des coups d’État de 2020 et 2021. Dissolutions d’organisations, restrictions de la presse et poursuites judiciaires se multiplient. Pour les défenseurs des droits humains, le cas de Clément Dembélé est emblématique d’un climat de répression qui fragilise davantage la société civile malienne.
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