Trois partis d'opposition ont été suspendus : l'UFDG de Cellou Dalein Diallo, le RPG d'Alpha Condé et le PRP de Raaf Youssef, pour une durée de 90 jours, au motif qu'ils n'auraient pas respecté les obligations de conformité imposées par la charte des partis politiques. Cependant, cette décision intervient à moins d'un mois d'un référendum constitutionnel prévu le 21 septembre. Peut-on effectivement parler d'un calcul politique ?
Je pense que d'un point de vue du momentum, on peut penser que tout ceci ne soit pas dénué de calcul politique. Sauf que quand vous regardez un peu, il y a une année environ, ou moins d'une année, le ministère de l'Administration du Territoire a déployé une évaluation des partis politiques qui a relevé des points d'amélioration au niveau de certains partis politiques, dont les partis de l'UFDG et du RPG.
Ces points-là devaient être améliorés. Entre-temps, il y a eu peut-être des difficultés pour le cas de l'UFDG, qui avait donc des démêlés judiciaires et qui n'a pas pu possiblement corriger cet état de fait-là.
Je pense que tout ceci peut aussi se comprendre dans la mesure où une évaluation a été lancée en amont.
Donc, il n'y a pas une volonté derrière de museler les oppositions comme les opposants le disent ?
Ça peut avoir des impacts d'un point de vue politique, puisqu'on est à environ trois semaines du référendum.
Et puis, si toutefois des élections intervenaient avant la fin de l'année, dans les trois prochains mois plutôt, ces partis ne pourront pas se présenter s'ils ne sont pas régularisés.
Donc, je comprends bien que cela puisse avoir des impacts de ce point de vue-là. Est-ce que pour autant ce n'est pas basé sur les conclusions d'une évaluation ? Je ne dirais pas non.
La nouvelle Constitution ne fait pas l'unanimité. Certains pensent qu'elle permettrait à Mahmadi Doumbouya de se maintenir au pouvoir. Et le 5 septembre, date anniversaire du coup d'État, l'opposition a appelé à manifester. Est-ce qu'il faut s'attendre à des mobilisations plus ou moins suivies ?
Oui, effectivement, il y a ce reproche qui est fait au projet de Constitution, à savoir qu'il permettrait au général Mahmadi Doumbouya de se présenter, en partant du fait que les candidatures indépendantes soient permises si toutefois le référendum est adopté le 21 septembre.
C'est un commentaire qui est porté par l'opposition. Cela reste aussi propre à ces questions-là, puisqu'une campagne va s'ouvrir.
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