Ex-photojournaliste ayant documenté les violences post-électorales de 2007-2008 au Kenya, Boniface Mwangi a fait part mercredi 27 août à ses partisans de son intention de se présenter aux élections présidentielles qui auront lieu en 2027. Le militant avait déjà fait l'objet d'accusations de terrorisme, qui avaient été levées en juillet. "Notre pays est brisé et en danger de devenir un État failli", a-t-il expliqué. L’annonce de sa candidature à proximité du palais présidentiel arrive quelques semaines après des manifestations antigouvernementales qui ont été réprimées violemment.
Un chef d’État contesté
"Comment avons-nous pu élire des gens accusés de crimes contre l'humanité à (sa) tête ?", a interrogé Boniface Mwangi. Le militant fait référence aux violences post-électorales de 2007-2008, qui ont fait plus de 1 000 morts et des centaines de milliers de déplacés, et pour lesquelles l'actuel président William Ruto (il ne l'était pas à l'époque) avait fait l’objet de poursuites par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité. Cette dernière avait abandonné les charges en 2016.
Plusieurs militants dénoncent une campagne d’intimidation sur les témoins. L'annonce de la candidature de Boniface Mwangi tombe le jour du 15e anniversaire de la mise en vigueur de la Constitution actuelle du Kenya. Lors de l’annonce de la participation du militant aux présidentielles, de nombreuses personnes portaient des t-shirts à son effigie, brandissaient le drapeau kényan et scandaient son slogan "Upendo na ujasiri" ("amour et courage" en swahili, NDLR). "Nous nous organisons maintenant pour déclencher une révolution électorale", a conclu Boniface Mwangi.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.