Le ministère tunisien des Affaires étrangères a dénoncé dans la soirée du mercredi 3 septembre un « meurtre injustifié » après la mort d’un Tunisien tué par la police française à Marseille. Tunis a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade de France et exigé une enquête « rapide et rigoureuse ». Le gouvernement tunisien a affirmé vouloir « préserver les droits du défunt et ceux de sa famille ».
Un assaillant déjà connu de la justice
L’homme, identifié comme Abdelkader Dibi, 35 ans, avait semé la panique mardi 2 septembre dans le centre de Marseille. Selon le procureur, il a blessé cinq personnes au couteau avant de menacer une patrouille de policiers en civil, armé de deux couteaux et d’une barre de fer. Les forces de l’ordre ont tiré à six reprises, atteignant l’homme de cinq balles. Il est décédé sur place malgré l’intervention des secours.
Antécédents de violence et troubles psychiatriques
Le procureur a précisé qu’Abdelkader Dibi n’était pas connu pour radicalisation, mais souffrait de troubles psychiatriques et d’addictions à l’alcool et à la cocaïne. Déjà condamné en 2023 à La Rochelle pour violences armées contre un neveu, il venait d’être expulsé d’un hôtel pour défaut de paiement. C’est à la suite de cet incident que son « périple criminel » a débuté, avant de s’achever à quelques centaines de mètres du Vieux-Port.
Une affaire à forte dimension diplomatique
Alors que la France doit mener une enquête pour déterminer les circonstances exactes de l’intervention policière, Tunis maintient sa pression diplomatique. Cette affaire intervient dans un contexte sensible, où chaque incident impliquant des ressortissants étrangers en Europe peut rapidement devenir un sujet bilatéral.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.