En Zambie, la justice a condamné jeudi 4 septembre l’ancien ministre des Affaires étrangères Joseph Malanji à quatre ans de prison avec travaux forcés pour corruption. Âgé de 60 ans, il avait été interpellé fin 2021 pour un vaste détournement de fonds publics ayant notamment servi à l’achat de deux hélicoptères.
Des fonds publics détournés
Membre du gouvernement entre 2018 et 2021, sous la présidence d’Edgar Lungu, Joseph Malanji était accusé d’avoir utilisé de l’argent public à des fins personnelles et d’enrichissement illicite. L’affaire visait aussi Fredson Yamba, ancien secrétaire au Trésor, condamné pour sa part à trois ans d’emprisonnement. Il lui était reproché d’avoir facilité le transfert de plus de 8 millions de dollars à la mission diplomatique de Zambie en Turquie, sans la moindre justification officielle.
Ces condamnations constituent un tournant : elles visent les premiers hauts responsables de l’ère Lungu à être inquiétés pour corruption depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel président Hakainde Hichilema, élu en 2021.
La lutte anticorruption au cœur du pouvoir
Le chef de l’État a fait de la lutte contre la corruption un axe central de son mandat, promettant de "restaurer l’intégrité de l’État". La Zambie reste pourtant mal classée dans l’indice de perception de la corruption de Transparency International, publié en 2024.
Dans ce pays d’Afrique australe riche en cuivre mais où plus de 64% de la population vit sous le seuil de pauvreté selon la Banque mondiale, la gestion des ressources publiques et la moralisation de la vie politique figurent parmi les principales attentes de la population.
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