Mali. Assimi Goïta limoge trois hauts gradés de l'armée pour "insuffisance de résultats"

Actus. Au Mali, le chef de la junte Assimi Goïta a remplacé plusieurs hauts gradés de l’armée, dont le chef d’état-major adjoint et le directeur de la Sécurité militaire, sur fond d’échecs répétés face aux groupes jihadistes.

Mali. Assimi Goïta limoge trois hauts gradés de l'armée pour "insuffisance de résultats"
Assimi Goïta, chef de la junte au pouvoir au Mali, a limogé trois hauts gradés de l'armée.

Le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, a procédé à un vaste remaniement au sein des forces armées. Trois hauts gradés, dont le chef d’état-major général adjoint des Armées, le directeur de la Sécurité militaire et le chef d’état-major de l’Armée de terre, ont été limogés, selon le compte rendu du Conseil des ministres publié mercredi soir.

Le général Keba Sangaré, chef d’état-major général adjoint sortant, est remplacé par le général de brigade Elisée Jean Dao. Le général Nouhoum Ouattara, jusque-là directeur de la Sécurité militaire, cède sa place au général Sambou Minkoro Diakité. Quant au général Harouna Samaké, il est remplacé à la tête de l’Armée de terre par le général Toumani Koné. Aucun commentaire officiel n’accompagne ces décisions.

Remaniement pour “insuffisance de résultats”

Selon un officier supérieur cité par l’AFP, ces responsables "sont limogés pour insuffisance de résultats". La décision aurait été prise mardi, lors d’une réunion du Conseil de défense, avant le Conseil des ministres. "Leur limogeage est lié aux mauvais résultats des troupes sur le terrain, à l’incapacité des renseignements à prévenir et contrer les attaques", a précisé cette même source, ajoutant que "certains seront traduits en justice".

Le Mali sous pression jihadiste

Depuis 2012, le Mali fait face à une crise sécuritaire majeure nourrie par les attaques du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, et de l’État islamique au Sahel. Malgré les promesses de la junte, au pouvoir depuis deux coups d’État en 2020 et 2021, la situation continue de se dégrader.

Le JNIM multiplie les offensives autour de Bamako pour isoler la capitale et impose depuis septembre un blocus sur le carburant importé, provoquant des pénuries dans ce pays enclavé. Le groupe jihadiste s’en prend notamment aux camions-citernes venant du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. Vendredi dernier, il a même édicté des règles sociales imposant le port du voile et la séparation des sexes dans les transports.

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