Cameroun. A quelques semaines de la présidentielle, Amnesty International demande la libération de militants de l'opposition

Actus. Amnesty International a demandé lundi 22 septembre la libération immédiate de 36 sympathisants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), détenus depuis cinq ans au Cameroun pour avoir participé à des marches pacifiques contre le président Paul Biya.

Cameroun. A quelques semaines de la présidentielle, Amnesty International demande la libération de militants de l'opposition
Amnesty International a demandé, lundi 22 septembre, la libération de 36 sympathisants de l'opposition, emprisonnés depuis cinq ans. - Illustration

Amnesty International a dénoncé lundi 22 septembre la détention arbitraire de 36 sympathisants de l’opposition camerounaise, emprisonnés depuis cinq ans pour avoir manifesté pacifiquement contre le président Paul Biya. L’ONG appelle à leur libération "immédiate".

Des condamnations jugées arbitraires

En 2019, 47 militants et cadres du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) avaient été condamnés à des peines allant d’un à sept ans de prison, notamment pour "rébellion" ou "tentative d’insurrection". "Les autorités camerounaises doivent immédiatement libérer ces personnes, qui n’ont commis aucun crime si ce n’est celui d’avoir exprimé leur opinion", a déclaré Marceau Sivieude, directeur régional d’Amnesty pour l’Afrique de l’Ouest et centrale. Il s’est dit "profondément déçu" que le pouvoir refuse toujours de reconnaître le caractère arbitraire de ces détentions. En 2022, un groupe de travail de l’ONU avait déjà qualifié "d’illégales" les comparutions de civils devant des tribunaux militaires.

Une campagne présidentielle sous tension

La répression s’est encore accentuée en août avec l’arrestation de 54 sympathisants du MRC à Yaoundé, lors des audiences ayant conduit au rejet de la candidature de Maurice Kamto, le candidat de ce parti. Bien que libérés sous caution, ces interpellations illustrent, selon Amnesty, la restriction croissante de "l’espace civique". Quelques jours plus tard, un opposant ayant appelé à contester la décision du Conseil constitutionnel a été incarcéré à Douala sur ordre d’un tribunal militaire.

Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme avait déjà alerté début septembre sur "des craintes quant à la possibilité pour les électeurs d’exprimer librement leur volonté". La campagne présidentielle doit s’ouvrir samedi : Paul Biya, 92 ans, au pouvoir depuis près de 43 ans, briguera un huitième mandat face à 11 candidats, dont Issa Tchiroma Bakary, candidat de l'opposition.

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