La Cour constitutionnelle du Cameroun a rejeté vendredi 22 août un recours visant à disqualifier Paul Biya de la prochaine élection présidentielle. La requête avait été déposée par Akere Tabeng Muna, candidat du parti UNIVERS, qui demandait que le président sortant soit déclaré inéligible au scrutin prévu le 12 octobre 2025.
« La requête est recevable mais rejetée au fond, car non justifiée », a tranché le président de la Cour, Clément Atangana, après deux heures de débats et un huis clos.
Des arguments centrés sur l’influence de l’entourage présidentiel
Akere Muna a soutenu que Paul Biya, 92 ans, serait « sous l’emprise structurelle » de son entourage, citant notamment le rôle de son épouse, Chantal Biya, et du secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh. Son avocate, Michèle Ndoki, a affirmé que la Première dame exerçait une influence déterminante, évoquant même une « dépendance » contraire aux dispositions de la loi électorale.
Ces arguments ont été balayés par le camp présidentiel. Le ministre Grégoire Owona, représentant Paul Biya, a répliqué que Chantal Biya est camerounaise et que son influence alléguée ne saurait être retenue juridiquement.
Paul Biya en lice pour un nouveau mandat
Président depuis 1982, Paul Biya brigue un nouveau mandat de sept ans. Sa candidature validée, il affrontera douze autres postulants lors du scrutin d’octobre. Ce rejet du recours conforte la position du président sortant, malgré les critiques récurrentes sur son âge avancé et sa longévité au pouvoir.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.