Centrafrique : l'opposition dénonce une impasse politique avant les élections du 28 décembre 2025

Actus. À trois mois des élections présidentielles prévues le 28 décembre prochain en République centrafricaine, l'opposition a dénoncé jeudi 25 septembre, une "impasse politique", accusant les autorités de "liquider la démocratie et le pluralisme" dans le pays.

Centrafrique : l'opposition dénonce une impasse politique avant les élections du 28 décembre 2025
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra - Flickr

Le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution de mars 2016 (BRDC), plateforme de partis d'opposition et d'associations de la société civile, a exprimé ses craintes lors d'une conférence de presse à Bangui. Les dirigeants du BRDC critiquent régulièrement le processus électoral, qu'ils jugent "tronqué", et s'opposent à la possibilité pour le président sortant, Faustin-Archange Touadéra, de briguer un troisième mandat, comme le permet la nouvelle Constitution adoptée en 2023. 

Centrafrique: les élections présidentielle et locales fixées pour fin décembre 2025


Les leaders du BRDC posent leurs conditions 

Ils ont conditionné leur participation au scrutin de décembre à la tenue d'un dialogue politique préalable avec les autorités sous l'égide d'une institution internationale. Le président avait initialement affiché son ouverture à un dialogue en mars, avant de durcir sa position lors du congrès de son parti, le Mouvement Coeurs Unis (MCU), en juillet. Une réunion inaugurale a cependant eu lieu le 2 septembre en présence du chef du gouvernement, de ministres, du BRDC et de membres de la Communauté italienne catholique Sant' Egidio, imposés par les autorités. Aucun calendrier pour la poursuite des discussions n'a été proposé depuis par le gouvernement, alimentant les accusations de "duplicité" portées contre le président Touadéra. 


Le dépôt des candidatures pour les élections présidentielles débutera le 2 octobre, selon le calendrier électoral 

Anicet-Georges Dologuele, principal opposant au président Touadéra, a renoncé en août à sa nationalité française pour se conformer aux conditions imposées par la Constitution de 2023 qui exclut les binationaux du scrutin à la magistrature suprême. Une coalition de plusieurs groupes armés, la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) avait marché vers Bangui lors des dernières élections présidentielles en 2020 pour renverser le président Touadéra. Deux des principaux mouvements de la CPC ont signé des accords de paix avec les autorités centrafricaines en avril mais l'instabilité persiste, principalement sur les axes routiers et à l'Est du pays à la frontière des deux Soudans. 

Centrafrique. L'opposant Anicet-Georges Dologuélé abandonne la nationalité française pour se présenter à la présidentielle
 
 

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Les rendez-vous santé
Nos applications
Facebook
Twitter
Instagram
Centrafrique : l'opposition dénonce une impasse politique avant les élections du 28 décembre 2025