Envoyer les demandeurs d’asile arrivés en Hollande vers l'Ouganda est un projet soutenu par le dirigeant d’extrême droite Geert Wilders. Annoncé en 2024, il a suscité des critiques de la part des partis d'opposition, qui le qualifient d'irréaliste. Depuis, l'idée progresse. Jeudi 25 septembre, Luanda et Amsterdam ont signé une lettre d’intention pour formaliser leur volonté de créer ce centre de retour.
Contrôler l'immigration
Cette décision intervient près d’un mois avant les élections législatives, à la suite de la chute du gouvernement néerlandais, provoquée par le retrait du parti de Geert Wilders de la coalition au pouvoir après un désaccord sur les règles d'asile.
Le fondateur du Parti pour la liberté (PVV) a exigé des restrictions drastiques en matière d'asile, notamment un gel des demandes, des limitations au regroupement familial, ainsi que l'arrêt de la construction de nouveaux centres d'accueil.
"Nous devons commencer à nous concentrer davantage sur ce qui peut être fait plutôt que sur ce qui ne peut pas l'être", a déclaré le ministre néerlandais de l'Immigration, David Van Weel, dans un communiqué après avoir rencontré le ministre ougandais des Affaires étrangères, Odongo Jeje Abubakhar, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
"C'est pourquoi nous prenons cette mesure avec l'Ouganda afin de contrôler les migrations", a-t-il souligné.
Les personnes concernées seront hébergées temporairement en Ouganda dans un centre d'accueil. De là, elles devront retourner dans leur pays d'origine. Le plan néerlandais vise les personnes originaires de pays voisins de l'Ouganda, qui doivent quitter les Pays-Bas mais qui ne peuvent être renvoyées directement ou volontairement, selon le communiqué.
Des droits humains qui se dégradent en Ouganda
"Les ministres ont clairement indiqué que les dispositions relatives au centre de transit doivent être conformes au droit national, européen et international", précise le communiqué, assurant que les droits humains des personnes concernées seront "préservés".
L’Ouganda observait, en avril dernier selon les Nations unies, une forte augmentation du nombre de réfugiés fuyant la guerre à l’est de la République démocratique du Congo. Plus de 1,8 million de réfugiés sont actuellement présents sur le territoire, selon l’ONU. Par ailleurs, la situation des droits humains continue de se dégrader, selon l’ONG Human Rights Watch.
Avec l'AFP.
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