"La Cour pénale internationale n’est pas impérialiste, ce sont les États africains qui l’ont saisie", selon l’avocat sénégalais Amadou Aly Kane

Actus. Amadou Aly Kane est avocat au barreau du Sénégal, membre de la liste des conseils de la Cour Pénale Internationale. Il était l'invité d'Africa Radio lundi 06 octobre 2025 à 07h45.

"La Cour pénale internationale n’est pas impérialiste, ce sont les États africains qui l’ont saisie", selon l’avocat sénégalais Amadou Aly Kane
Amadou Aly Kane - Africa Radio


Ecoutez Amadou Aly Kane

 

Alors que le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont claqué la porte de la Cour pénale internationale (CPI), en septembre dernier, accusant l’institution d’être un “instrument néocolonial”, l’avocat sénégalais Amadou Aly Kane défend une tout autre lecture. Pour ce membre de la liste des conseils de la CPI, cette perception relève d’une méconnaissance du rôle réel de la Cour.

Une méfiance grandissante en Afrique 

Ces dernières semaines, le retrait conjoint du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Cour pénale internationale a ravivé un vieux débat sur le continent. 
Les trois pays sahéliens dénoncent une justice “sélective” et “aux ordres de l’Occident”. Des accusations récurrentes depuis plusieurs années, face à une institution souvent perçue comme ciblant exclusivement les dirigeants africains. Mais pour Me Amadou Aly Kane, avocat au barreau du Sénégal et membre de la liste des conseils de la CPI, cette lecture est erronée. 
« C’est une erreur de penser que la CPI est dirigée contre les pays africains. Elle est une juridiction de dernier recours, pas une cour qui remplace les tribunaux nationaux », explique-t-il.

 

Des interventions à la demande des États africains 

L’avocat sénégalais rappelle que la majorité des dossiers africains devant la Cour n’ont pas été imposés, mais initiés par les États eux-mêmes. 
« Ce que beaucoup oublient, c’est que la plupart des interventions de la CPI en Afrique se sont faites à la demande des États concernés. C’est le Mali qui a demandé à la CPI d’intervenir, c’est la Côte d’Ivoire qui a saisi la Cour. On ne peut donc pas parler d’impérialisme ou d’ingérence », souligne Me Kane. 

Justice internationale. "Un instrument de répression néo-coloniale" : le Mali, le Niger et le Burkina Faso se retirent de la CPI

 

L'écologie, une chance pour l'Afrique 

Amadou Aly Kane est également responsable politique, candidat à l'élection présidentielle au Sénégal en 2024. Il préside un parti écologiste, Regards Différents pour un Développement Durable. Il évoque également les politiques écologiques qui pourraient à la fois répondre aux défis climatiques et créer des opportunités économiques pour les jeunes Africains.


 
 
 

 

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