Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) a réaffirmé mercredi 10 septembre sa détermination à poursuivre ses actions contre la mortalité maternelle et infantile en Afrique, y compris au Sahel, malgré les pressions politiques et sécuritaires qui compliquent son travail.
Des obstacles politiques et sécuritaires
Dans cette région, les organisations internationales affrontent à la fois la menace des groupes jihadistes et la défiance des régimes militaires. Au Burkina Faso, la junte a récemment révoqué l’autorisation d’exercer de 21 ONG et suspendu dix autres associations. En août, la coordonnatrice résidente de l’ONU a même été déclarée "persona non grata".
"Nous travaillons dans toutes les conditions", a assuré à l’AFP la Guinéenne Diene Keita, nouvelle directrice du FNUAP. "On a eu des instructions très claires : rester et travailler", a-t-elle martelé, tout en affirmant continuer à collaborer avec les gouvernements en place.
Des taux de mortalité alarmants
L’Afrique de l’Ouest et du Centre figurent parmi les régions les plus touchées au monde. Le Niger (114 décès pour 1 000 naissances) et le Mali (91 pour 1 000) affichent des taux de mortalité infantile dramatiques, tandis que la mortalité maternelle (la mort d'une femme enceinte ou après son accouchement) atteint 350 décès pour 100 000 naissances au Niger et 367 au Mali, contre moins de dix dans les pays développés.
"Les États n’ont pas encore décidé que les femmes et les jeunes étaient leur priorité essentielle", regrette Mme Keita. "Aucune femme ne doit mourir en donnant la vie", insiste-t-elle. Malgré les tensions politiques, le FNUAP continue de gérer des centres d’accueil pour les victimes de violences basées sur le genre et de distribuer produits de santé et contraceptifs. "Nous faisons des formations et nous partons nous-mêmes avec nos équipes partout où il faut pour pouvoir aider les femmes et les jeunes", conclut-elle.
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