Les membres du mouvement burkinabé "Balai citoyen" Bassirou Badjo et Rasmane Zinab ont été libérés lundi 6 octobre par les autorités. Ils avaient été enlevés respectivement les mardi 20 et mercredi 21 février 2024. Depuis, ils avaient été enrôlés de force dans la lutte pour combattre les jihadistes.
Une vague de libérations politiques
Ces derniers mois, le régime a libéré une dizaine de personnes enlevées ou arrêtées puis mobilisées, notamment des journalistes, des leaders de la société civile ou des proches d'hommes politiques. Au pouvoir depuis un coup d’État en 2022, la junte militaire dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré est accusée d'abuser d’un décret de mobilisation générale dans le cadre de la lutte anti-djihadiste pour réprimer les voix discordantes. Bassirou Badjo et Rasmane Zinab figuraient sur une liste d'une douzaine de personnes dont des journalistes, des membres de la société civile et des membres de partis d'opposition, enrôlés pour participer à la lutte anti-djihadiste dans tout le pays. Ils avaient obtenu en 2023, lors de la parution de cette liste, la suspension de leur mobilisation. Ils avaient tout de même été enlevés début 2024. "Ils ont regagné leurs familles après plus d'un an et demi d'absence forcée. Ils vont bien apparemment mais devront effectuer des visites médicales par précaution", a communiqué une personne de leur entourage.
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