Un climat de méfiance croissante entre Addis Abeba et Asmara
L’Érythrée a vivement réagi jeudi aux accusations de son voisin éthiopien, qui l’accuse de “se préparer activement à une guerre”. Dans un communiqué transmis à l’AFP, le ministre érythréen de l’Information, Yemane Ghebremeskel, a dénoncé une “mascarade mensongère”, qualifiant les propos d’Addis Abeba d’“insulte à l’intelligence du peuple éthiopien et de la communauté internationale”.
Début octobre, le ministère éthiopien des Affaires étrangères avait affirmé que l’Érythrée finançait des groupes armés opérant contre les forces fédérales éthiopiennes et cherchait à déstabiliser le pays. Des accusations qui ravivent les tensions entre les deux États de la Corne de l’Afrique, pourtant signataires d’un accord de paix historique en 2018, après deux décennies de conflit.
Nouvelle escalade entre Addis-Abeba et Asmara : l’Érythrée accusée de vouloir déstabiliser l’Éthiopie
Un fragile équilibre régional remis en question
Ces nouvelles accusations interviennent alors que la région reste marquée par les séquelles du conflit du Tigré (2020-2022), durant lequel les forces érythréennes avaient combattu aux côtés de l’armée éthiopienne contre les rebelles tigréens.
Depuis, les relations entre Addis Abeba et Asmara se sont détériorées, les deux gouvernements s’accusant mutuellement d’ingérence et de provocation militaire. Si aucun affrontement n’a été officiellement signalé à la frontière, les observateurs redoutent une nouvelle escalade susceptible de menacer la stabilité d’une région déjà fragilisée par les conflits internes, la sécheresse et les rivalités politiques.
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