Treize membres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ont été inculpés mardi 7 octobre pour “complot contre l’autorité de l’État” et “troubles à l’ordre public”, selon leur avocat, Me Sosthène Touré. Les militants, arrêtés après la préparation d’une marche d’opposition interdite, ont été déférés devant la cellule d’enquête spécialisée dans la lutte antiterroriste.
“On les accuse d’avoir organisé la marche du 4 octobre et de préparer des actions subversives”, précise l’avocat, qui évoque au moins une arrestation “par erreur”.
Marche interdite et tensions préélectorales
Le PDCI de Tidjane Thiam et le PPA-CI de Laurent Gbagbo avaient appelé à une marche “pour la démocratie, la justice et la paix”. Prévue le 4 octobre, cette manifestation a été interdite par les autorités, qui invoquent “des risques élevés de trouble à l’ordre public”. Les partis ont alors reporté leur mobilisation au samedi 11 octobre, malgré une interdiction générale des marches contestant les décisions du Conseil constitutionnel.
Opposition fragilisée face au pouvoir
Ces inculpations interviennent dans un contexte de crispation politique. Le Conseil constitutionnel a rejeté les candidatures de Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo à la prochaine présidentielle, en raison de leur radiation de la liste électorale.
Le PDCI dénonce une manœuvre pour écarter ses figures majeures et permettre à Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, de briguer un quatrième mandat, malgré une Constitution qui limite à deux le nombre de mandats.
“On veut embastiller nos militants pour faire taire toute contestation”, accuse le député et avocat PDCI Jean-Chrysostome Blessy.
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