Le président gambien Adama Barrow a officiellement annoncé sa candidature à la présidentielle du 5 décembre 2026, selon la Commission électorale nationale. Le scrutin, jugé crucial pour la stabilité du pays, suscite déjà des tensions, le chef de l’État étant en lice pour un troisième mandat.
Sa décision, légale au regard de la Constitution de 1997, a néanmoins surpris. En 2016, Barrow avait été élu sur la promesse d’instaurer une nouvelle Constitution limitant à deux les mandats présidentiels.
Une réforme constitutionnelle avortée
Le projet de texte rédigé en 2020, incluant une clause rétroactive pour limiter à deux les mandats, avait été rejeté par les députés pro-Barrow. Un second projet, dénué de cette clause, a connu le même sort en juillet 2024. Si ce texte avait été adopté, il aurait permis au président sortant de briguer deux nouveaux mandats supplémentaires à partir de 2026.
Ce flou juridique alimente les critiques de l’opposition et d’une partie de la société civile, qui accusent Adama Barrow de trahir ses engagements de 2016.
L’opposition s’organise autour d’Ousainou Darboe
Le Parti démocratique uni (UDP), principale force d’opposition, a désigné en septembre son chef historique Ousainou Darboe comme candidat à la présidentielle.
La Commission électorale, par la voix de son président Joseph Colley, a assuré vouloir garantir “transparence et inclusion” lors du scrutin. Les législatives, quant à elles, sont prévues pour le 10 avril 2027.
Ancien opposant à la dictature de Yahya Jammeh, Adama Barrow avait incarné l’espoir du renouveau démocratique gambien. Sa volonté de prolonger son pouvoir jusqu’en 2031 marque un tournant politique majeur dans ce petit État d’Afrique de l’Ouest.
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